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Cessez-le-feu entre Israël et groupes armés de Gaza

Israël a menées des frappes aériennes dans la bande de Gaza. © KEYSTONE/AP/KHALIL HAMRA
Israël a menées des frappes aériennes dans la bande de Gaza. © KEYSTONE/AP/KHALIL HAMRA


Publié le 14.07.2018


L'armée israélienne et les groupes armés de Gaza ont conclu samedi un cessez-le-feu après la violente escalade constatée dans l'enclave palestinienne. Deux adolescents palestiniens ont été tués dans une des frappes aériennes qu'Israël a menées dans la bande de Gaza.

Ces frappes interviennent au lendemain d'affrontements à la frontière entre Israël et l'enclave, où deux jeunes Palestiniens avaient été tués et plus de 200 blessés par les forces israéliennes. Un soldat israélien avait été également blessé.

Après la violente escalade, l'armée israélienne et les groupes armés de Gaza ont conclu samedi un cessez-le-feu. "Les efforts égyptiens et internationaux ont porté leurs fruits et permis de mettre fin au cycle d'escalade", a déclaré un responsable palestinien qui s'exprimait sous le sceau de l'anonymat.

La frappe israélienne qui a tué samedi deux adolescents de 15 et 16 ans visait un immeuble dans l'ouest de la ville de Gaza, a indiqué le ministère de la Santé dans l'enclave palestinienne. Les deux jeunes se trouvaient dans la rue en bas de cet immeuble, vide au moment du raid, selon cette source. Les raids israéliens de samedi après-midi ont également fait au moins 25 blessés.

"Coup le plus dur"

Selon le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, porte-parole de l'armée israélienne, les raids de samedi sont "la plus importante opération diurne (de l'armée de l'air) dans la bande de Gaza depuis la guerre de 2014". L'armée israélienne a infligé au Hamas son "coup le plus dur" depuis le conflit armé de 2014, a de son côté déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans une vidéo.

Depuis le 30 mars, la frontière entre la bande de Gaza et Israël est le théâtre de manifestations contre le strict blocus israélien et pour le "droit au retour" des Palestiniens chassés de leurs terres ou qui ont fui à la création d'Israël en 1948. Au moins 141 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens et plus de 4000 blessés par balle depuis le début de ces manifestations. Aucun Israélien n'a été tué.

Accusée d'usage excessif de la force, l'armée israélienne dit tirer en dernier recours pour protéger ses frontières. Elle accuse le Hamas de se servir du mouvement de protestation pour couvrir des attaques et des tentatives d'infiltration.

"Réponse immédiate"

Samedi matin, l'armée israélienne avait dit avoir effectué des raids aériens nocturnes contre des cibles du Hamas en riposte à des "actes de terreur pendant les violentes émeutes qui avaient eu lieu (quelques heures auparavant) le long de la clôture de sécurité" qui sépare le territoire israélien de l'enclave palestinienne. Ces raids n'avaient pas fait de victime, selon les Palestiniens.

Une trentaine de tirs de roquettes et d'obus de mortiers vers le sud d'Israël depuis la bande de Gaza ont eu lieu quasiment simultanément à ces raids nocturnes. Fawzi Barhoum, porte-parole du Hamas, a revendiqué ces tirs vers Israël en expliquant dans un communiqué qu'il s'agissait d'une "réponse immédiate de la résistance" aux raids nocturnes israéliens.

Au total, d'après l'armée israélienne, une centaine de roquettes et d'obus de mortiers ont été tirés vers le territoire israélien depuis l'enclave samedi. Trois Israéliens ont été blessés par une roquette qui s'est abattue samedi en fin d'après-midi sur le toit d'une maison à Sdérot (sud), localité israélienne limitrophe de la bande de Gaza, ont indiqué les services d'urgence israéliens.

ats, afp

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