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Charles, le saxophoniste des Neville Brothers, décède à 79 ans

Les Neville Brothers se sont produits en 1990 en Suisse lors du Montreux Jazz Festival (archives). © KEYSTONE/STR
Les Neville Brothers se sont produits en 1990 en Suisse lors du Montreux Jazz Festival (archives). © KEYSTONE/STR


Publié le 28.04.2018


Le saxophoniste américain Charles Neville du groupe The Neville Brothers est décédé jeudi à l'âge de 79 ans, a annoncé vendredi sa famille. L'homme a représenté tout un pan de l'histoire musicale contemporaine de La Nouvelle-Orléans.

Le musicien, natif de la Crescent City, l'un des surnoms de la célèbre ville de Louisiane, est mort à son domicile dans le Massachusetts, a indiqué sa famille dans un communiqué.

"Tu as contribué à me façonner ainsi que je suis aujourd'hui et je (te) serai toujours reconnaissant. Je verrai toujours ton sourire contagieux sur la scène à côté de moi, ça me donnera toujours le sourire", a assuré dans le communiqué le chanteur Aaron Neville, le leader du groupe qui a poursuivi avec succès une carrière en solo.

Le groupe The Neville Brothers - dont les chansons les plus connues comprennent "Sister Rosa", un hommage à l'icône des droits civiques Rosa Parks - maîtrisait à la perfection le funk (qui se dit fonk à La Nouvelle-Orléans) mélangeant des sons de reggae, jazz, calypso, rock, gospel ou encore de second line, ce rythme chaloupé si caractéristique des fanfares de parades du carnaval de La Nouvelle-Orléans.

Le groupe était aussi connu pour sa musique amérindienne. Les frères Neville, en partie d'ascendance indienne Choctaw, ont également aidé à mettre en place The Wild Tchoupitoulas, une de ces troupes de "Black Indians" défilant au carnaval à La Nouvelle-Orléans.

Perpétuel optimisme

Connu pour sa moustache en fer à cheval et son perpétuel optimisme, Charles Neville avait fait ses débuts dans le groupe house Dew Drop Inn. Mon "lien avec la musique a commencé vraiment très tôt", déclarait-il à la radio de La Nouvelle-Orléans WWNO l'année dernière, assurant qu'à la maison "tout le monde chantait".

Le saxophoniste a passé plusieurs années en prison dans les années 1960 en raison de sa consommation de marijuana, ainsi que dans une prison de Louisiane où il croisa James Booker, pianiste réputé de La Nouvelle-Orléans.

Après avoir déménagé à New York, il avait développé une dépendance à la méthadone. Mais dans les dernières années de sa vie il avait réussi à se défaire de cette addiction et menait depuis plusieurs années une vie particulièrement saine. Il était d'ailleurs devenu végétarien et pratiquait la méditation. Il était marié et avait douze enfants.

ats, afp

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