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Charlottesville efface des symboles de l'esclavage

L'une des statues représentait le général Robert Lee, chef de l'armée sudiste pro-esclavage pendant la guerre de Sécession. © KEYSTONE/EPA/JIM LO SCALZO
L'une des statues représentait le général Robert Lee, chef de l'armée sudiste pro-esclavage pendant la guerre de Sécession. © KEYSTONE/EPA/JIM LO SCALZO


Publié le 11.07.2021


Charlottesville a effacé samedi des symboles du passé esclavagiste et raciste des Etats-Unis en déboulonnant plusieurs statues controversées. Parmi elles figurent celles de deux généraux confédérés, qui avaient été à l'origine d'affrontements meurtriers en 2017.

Ces statues, du général Robert Lee, chef de l'armée sudiste pro-esclavage pendant la guerre de Sécession, et du général Thomas "Stonewall" Jackson, tous deux en uniforme et à cheval, se trouvaient dans deux petits parcs près du centre historique de cette ville de l'Etat de Virginie. Des ouvriers de la municipalité ont démonté les deux statues à l'aide d'une grue, sous les hourras et applaudissements de plusieurs dizaines de personnes.

"Retirer cette statue représente un petit pas vers l'objectif d'aider Charlottesville, la Virginie et l'Amérique à se confronter au péché que représente le fait d'avoir été jusqu'à détruire des personnes noires pour des profits", a affirmé la maire de la ville, Nikuyah Walker.

En août 2017, des centaines de membres de l'ultra-droite avaient manifesté pour protester contre le projet la municipalité d'enlever ces statues, pourtant vues par beaucoup comme des symboles du passé raciste et esclavagiste de l'Amérique. Au terme de ce rassemblement, des heurts avaient éclaté entre suprémacistes blancs et contre-manifestants.

Ces derniers avaient été pris pour cible par un sympathisant néo-nazi, qui leur avait foncé dessus en voiture, tuant une femme de 32 ans et blessant des dizaines de personnes. Le président Donald Trump s'était contenté de dénoncer des violences "des deux côtés", s'attirant une avalanche de critiques.

Désormais retirées, les statues vont être stockées en attendant que le conseil municipal ne décide de leur sort, a annoncé la ville, qui a reçu dix propositions d'organisations publiques ou privées souhaitant les récupérer, dont quatre originaires de l'Etat de Virginie.

Depuis le meurtre du Noir George Floyd par un policier blanc en mai 2020 à Minneapolis, de nombreux monuments à la gloire de l'armée confédérée ont été retirés, soit par les autorités, soit par des manifestants antiracistes.

ats, afp

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