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Chef de l'armée: Viola Amherd pas opposée à une candidature féminine

Viola Amherd est ministre de la défense depuis six mois (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER
Viola Amherd est ministre de la défense depuis six mois (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER


Publié le 19.05.2019


La ministre suisse de la défense, Viola Amherd, se dit dans la presse dominicale "ouverte" à la candidature d'une femme à la tête de l'armée suisse. Elle entend promouvoir l'armée auprès des femmes pour renforcer leur présence à tous les échelons.

"Si je nomme une femme, ce ne sera pas en raison de son sexe, mais parce que c'est la meilleure", précise dans un entretien diffusé par Le Matin Dimanche la première femme à la tête du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS).

La conseillère fédérale PDC note cependant qu'il manque "clairement de femmes parmi les cadres de l'armée". "Le défi est donc de promouvoir l'armée pour les femmes". Pour "susciter des vocations", elle veut mettre à disposition des écoles civiles des aspirants officiers, qui présenteront leur travail à l'armée. "Mais ce sont les responsables de ces établissements qui doivent avoir le dernier mot" et donner leur accord, ajoute-t-elle.

Quant à la conscription obligatoire pour les femmes, si le Conseil fédéral a déjà décidé de ne pas suivre cette voie, "nous devons être ouverts à cette question", note la Valaisanne. "Je ne souhaite écarter aucune option", poursuit-elle, car "nous devons trouver des solutions pour pallier le manque d'effectifs au sein de l'armée". Plusieurs pistes sont à l'étude pour rendre l'institution plus attractive, selon elle.

Pas de grève le 14 juin

Mais "avant de rendre l'armée obligatoire pour les femmes, il faudrait faire de grandes avancées sur l'égalité salariale", lance Mme Amherd à moins d'un mois de la grève des femmes du 14 juin. Elle n'entend pas participer au mouvement à cause de la séance du Conseil fédéral, qui a lieu le même jour.

"S'il manque trois femmes ce jour-là, cela revient à laisser quatre hommes décider de tout", remarque-t-elle. "C'est trop dangereux".

Le chef de l'armée Philippe Rebord, 61 ans, a annoncé en avril sa démission pour la fin de l'année, en raison de problèmes de santé. Le Conseil fédéral a mis sur pied une commission de sélection pour trouver un successeur. Le profil du candidat idéal sera défini ensuite.

Une période de passage de témoin avec Philippe Rebord devrait commencer dès l'automne. Selon la conseillère fédérale, il n'y a pas de grade requis pour devenir chef de l'armée. Même un civil pourrait théoriquement occuper le poste.

ats

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