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Condamnés à la perpétuité privés de nouvelles rencontres amoureuses

Au Danemark, les condamnés à la prison à vie ne pourront plus nouer de nouvelles relations amoureuses les dix premières années de leur peine: le but est de contrer le phénomène des "groupies" de criminels (photo symbolique). © KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI
Au Danemark, les condamnés à la prison à vie ne pourront plus nouer de nouvelles relations amoureuses les dix premières années de leur peine: le but est de contrer le phénomène des "groupies" de criminels (photo symbolique). © KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI


Publié le 15.09.2021


Au Danemark, les condamnés à la prison à vie ne seront plus autorisés à nouer de nouvelles relations amoureuses les dix premières années de leur peine pour contrer le phénomène des "groupies" de criminels, a annoncé mercredi le ministère de la Justice.

"Ces dernières années, nous avons vu des exemples répugnants de prisonniers, qui avaient commis des crimes bestiaux, contacter des jeunes gens afin d'attirer leur sympathie et leur attention. Il faut évidemment mettre un terme à cette situation", a annoncé le ministre de la Justice, Nick Haekkerup, dans un communiqué.

Récemment une jeune femme avait révélé être tombée à 17 ans sous le charme de Peter Madsen, condamné à la prison à vie pour avoir sauvagement tué en 2017 la journaliste Kim Wall dans son sous-marin artisanal.

"Les condamnés à perpétuité (...) ne devraient pas pouvoir utiliser nos prisons comme des centres de rencontres ou des plateformes médiatiques pour se vanter de leurs crimes", a insisté le ministre.

Les prisonniers pourront maintenir le contact par lettres ou téléphone avec les personnes qui leur étaient proches avant leur détention.

Le projet de loi, en six points, prévoit d'interdire aux condamnés à la perpétuité de nouer de nouvelles relations pendant les dix premières années de leur peine, contrairement à ce qui est possible aujourd'hui.

Accès limité aux médias sociaux

Il entend également les empêcher de publier librement des messages sur les médias sociaux concernant le ou les crimes commis ou de participer à des podcasts sur ces sujets. Aujourd'hui, les condamnés peuvent par exemple s'épancher sur Facebook.

En outre, le texte limite les possibilités de permission qui ne seront autorisées qu'après dix ans d'emprisonnement (contre deux ou quatre ans selon les cas actuellement).

Envoyé mercredi en commission et déjà plébiscité par l'opposition de droite, le projet de loi devrait être adopté à l'automne et la nouvelle législation entrer en vigueur au 1er janvier 2022.

ats, afp

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