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Craintes d'ingérence dans les élections européennes

Quand les Européens se rendront aux urnes en mai pour élire leur Parlement, "des puissances mal intentionnées voudront aussi avoir leur mot à dire" dans les 27 Etats concernés, a averti l'ex-chef de l'Otan Anders Fogh Rasmussen. © KEYSTONE/AP/JON SUPER
Quand les Européens se rendront aux urnes en mai pour élire leur Parlement, "des puissances mal intentionnées voudront aussi avoir leur mot à dire" dans les 27 Etats concernés, a averti l'ex-chef de l'Otan Anders Fogh Rasmussen. © KEYSTONE/AP/JON SUPER


Publié le 16.02.2019


Un ancien secrétaire général de l'Otan et un ex-vice-président américain ont lancé samedi une campagne pour contrer les tentatives d'ingérence notamment russes dans les élections européennes. Une menace bien identifiée par les services de renseignements.

Quand les Européens se rendront aux urnes en mai pour élire leur Parlement, "des puissances mal intentionnées voudront aussi avoir leur mot à dire" dans les 27 Etats concernés, a averti l'ex-chef de l'Otan Anders Fogh Rasmussen, lors de la conférence annuelle sur la sécurité de Munich.

"Il est hautement probable que des puissances étrangères ciblent nombre de ces scrutins, en s'infiltrant dans les systèmes électoraux, en soutenant secrètement des candidats ou en répandant des nouvelles toxiques dans les médias", a-t-il prévenu.

Saper la confiance en la démocratie

Selon Joe Biden, vice-président de Barack Obama, ces tentatives d'ingérence risquent de "venir en particulier d'acteurs russes mais aussi d'autres acteurs, pour abîmer la confiance des peuples dans le processus démocratique de chacun de nos pays".

Il a évoqué la menace de "cyberattaques, d'opérations occultes de financement, et de désinformation", présentant le lancement d'une "Commission transatlantique pour l'intégrité des élections" constituée de personnalités politiques, médiatiques et économiques.

Cette initiative propose un registre en ligne où partis politiques et candidats peuvent s'engager à ne pas utiliser du matériel "falsifié, piraté ou volé à des fins de désinformation ou de propagande".

Soutien aux partis d'extrême droite

La veille, à Munich, les directeurs des services de renseignement extérieur allemand (BND), britannique (MI6) et français (DGSE) évoquaient ces mêmes risques dans un communiqué commun.

"Le continent européen est soumis à des menaces croissantes d'ingérences et d'agressions extérieures" pouvant "prendre des formes multiples (cyberattaques, tentatives de déstabilisation des processus électoraux...) et visant à porter atteinte à notre souveraineté", prévient le patron de la DGSE, Bernard Emié, cité dans le communiqué.

Selon le quotidien Die Welt, le renseignement intérieur allemand soupçonne Moscou de soutenir des partis d'extrême droite comme l'AfD, à l'approche des élections européennes.

Le populiste américain tenant de l'"Alt-right" et ancien conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, cherche de son côté à fédérer des mouvements nationalistes en Europe. Il a tissé des liens avec plusieurs partis sur le Vieux continent.

ats, afp

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