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Crise politique en Allemagne: le chef des conservateurs de Thuringe jette l'éponge

"Je crois qu'il serait bon de pacifier le parti, de mettre les intérêts personnels de côté et que nous trouvions une voie commune pour l'avenir", a déclaré Mike Mohring dans une vidéo postée sur son compte twitter. © KEYSTONE/EPA/FILIP SINGER
"Je crois qu'il serait bon de pacifier le parti, de mettre les intérêts personnels de côté et que nous trouvions une voie commune pour l'avenir", a déclaré Mike Mohring dans une vidéo postée sur son compte twitter. © KEYSTONE/EPA/FILIP SINGER


Publié le 14.02.2020


Le chef des conservateurs de Thuringe a annoncé son départ vendredi suite au séisme politique provoqué en Allemagne par son alliance inédite avec l'extrême droite. Cette alliance a plongé le parti d'Angela Merkel, la CDU, dans la crise.

"Je crois qu'il serait bon de pacifier le parti, de mettre les intérêts personnels de côté et que nous trouvions une voie commune pour l'avenir", a déclaré Mike Mohring dans une vidéo postée sur son compte twitter.

"Je ne veux pas être un obstacle et en conséquence ne me représenterai pas de nouveau à la présidence du parti", a-t-il précisé, ajoutant vouloir proposer la tenue prochaine d'un congrès consacré à l'élection de son successeur.

Sous pression

Mike Mohring était sous pression depuis l'élection au parlement régional d'un dirigeant libéral avec les voix des conservateurs de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et de l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), qui a brisé un tabou depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale.

Une alliance qualifiée d'"acte impardonnable" par la chancelière Angela Merkel, qui a réclamé son annulation, éventuellement via de nouvelles élections. Mike Mohring avait refusé cette option dans l'immédiat, lors d'une rencontre à Erfurt, capitale de la Thuringe, avec la cheffe de la CDU Annegret Kramp-Karrenbauer (AKK).

Cette dauphine de Mme Merkel avait annoncé dans la foulée lundi renoncer à être candidate à la chancellerie et à rester à la tête du plus grand parti d'Allemagne. Un revers majeur pour la chancelière qui avait placé en orbite cette femme partageant le même cap politique modéré.

Deux des trois candidats pressentis pour remplacer AKK sont rangés dans le camp des anti-Merkel, ce qui relance dans les médias les spéculations d'une fin prématurée du quatrième et dernier mandat d'Angela Merkel, censé être bouclé en 2021.

ats, afp

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