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De nombreuses espèces d'araignées mettent des serpents à leur menu

Un jeune serpent écarlate (Cemophora coccinea) victime d'une veuve noire aux Etats-Unis. © Daniel R. Crook/Université de Bâle
Un jeune serpent écarlate (Cemophora coccinea) victime d'une veuve noire aux Etats-Unis. © Daniel R. Crook/Université de Bâle


Publié le 28.06.2021


On trouve sur tous les continents - l'Antarctique excepté - des araignées qui mangent des serpents, selon une étude de chercheurs bâlois et américains publiée dans le Journal of Arachnology. La principale est la veuve noire.

Dans le cadre de cette méta-analyse, l'équipe de Martin Nyffeler à l'Université de Bâle a recensé 319 cas répertoriés impliquant une quarantaine d'espèces d'araignées mangeant plus de 90 espèces différentes de serpents. La moitié des cas a été documentée aux Etats-Unis et environ un tiers en Australie.

La championne en la matière est la veuve noire, dotée d'un puissant venin neurotoxique et qui construit des toiles très résistantes. Capables d'attraper aussi des oiseaux, des lézards et des grenouilles, ces araignées peuvent tuer des serpents qui font dix à trente fois leur taille, parfois jusqu'à un mètre. Il s'agit toutefois la plupart du temps de jeunes spécimens.

Ainsi, la taille moyenne des serpents était de 26 centimètres. Dans neuf cas sur dix, il a été tué. Il n'a pu se libérer par ses propres moyens que dans 1,5% des cas. Les autres ont été sauvés par une intervention humaine. Une telle proie peut servir de menu à une araignée pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours.

De surcroît, les araignées ne craignent pas de s'en prendre à des serpents très venimeux. La veuve noire d'Australie - ou veuve noire à dos rouge -, araignée la plus dangereuse du continent, est ainsi capable de tuer des serpents du genre Pseudonaja, considéré comme un des plus dangereux de la planète.

En Europe, il n'y a pratiquement pas de cas connus d'araignées mangeuses de serpents, en Suisse aucun. Même jeunes, les couleuvres et vipères helvétiques sont trop grosses pour servir de proies aux araignées locales, conclut l'alma mater bâloise lundi dans un communiqué. Des chercheurs de l'Université de Géorgie (USA) ont également contribué à cette recherche.

ats

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