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Départ anticipé du patron d'un groupe TV allemand

Thomas Ebeling avait été critiqué pour avoir décrit les spectateurs de ProSiebenSat.1 comme des "personnes un peu grasses, un peu pauvres, qui aiment bien rester assises sur leur divan, se détendre et être diverties" (archives). © KEYSTONE/PATRICK STRAUB
Thomas Ebeling avait été critiqué pour avoir décrit les spectateurs de ProSiebenSat.1 comme des "personnes un peu grasses, un peu pauvres, qui aiment bien rester assises sur leur divan, se détendre et être diverties" (archives). © KEYSTONE/PATRICK STRAUB


Publié le 19.11.2017


Le PDG d'un des principaux groupes de télévision privés en Allemagne, ProSiebenSat.1, va quitter ses fonctions plus tôt que prévu début 2018, a annoncé l'entreprise. Il est au centre d'une polémique après des propos désobligeants contre ses téléspectateurs.

"Thomas Ebeling va quitter l'entreprise après la prochaine conférence de bilan le 22 février 2018, un accord en ce sens a été trouvé aujourd'hui entre le PDG et le conseil de surveillance", a indiqué le groupe TV coté en Bourse dans un communiqué.

Il n'a fait aucune référence à la polémique en cours depuis plusieurs jours. Mais selon les médias spécialisés allemands le dirigeant était sur un siège éjectable et son départ considéré comme imminent.

"Grasses" et "pauvres"

Lors d'une récente conférence avec des analystes financiers, il avait tenu des propos peu amènes à l'encontre du profil classique des téléspectateurs des chaînes privées de son groupe, connues notamment pour leurs émissions de Téléréalité ou la diffusion de films américains à gros budget.

Il avait parlé de "personnes un peu grasses, un peu pauvres, qui aiment bien rester assises sur leur divan, se détendre et être diverties", soulignant que ce "coeur de cible" du groupe "ne changeait pas". Ses propos lui ont valu de nombreuses critiques.

M. Ebeling a cherché à éteindre l'incendie par un communiqué. Il a expliqué n'avoir "en rien voulu discréditer les téléspectateurs", mais seulement avoir voulu résumer les choix d'offre télévisuelle de son groupe par une formule un peu "exagérée".

Le PDG du groupe était aussi sous pression en raison de taux d'audience et de recettes publicitaires en baisse pour ses chaînes. En fonction depuis 2009, il aurait dû en principe quitter son poste seulement à l'été 2019.

ats, afp

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