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Dernière ligne droite: Trump en sprintant, Biden en marchant

Le président américain Donald Trump enchaîne les meetings dans cinq Etats-clés dimanche. © KEYSTONE/AP/Evan Vucci
Le président américain Donald Trump enchaîne les meetings dans cinq Etats-clés dimanche. © KEYSTONE/AP/Evan Vucci
Le président américain Donald Trump enchaîne les meetings dans cinq Etats-clés dimanche. © KEYSTONE/AP/Evan Vucci
Le président américain Donald Trump enchaîne les meetings dans cinq Etats-clés dimanche. © KEYSTONE/AP/Evan Vucci


Publié le 02.11.2020


Cinq meetings, dans autant d'Etats décisifs. A deux jours de l'élection présidentielle américaine, Donald Trump a encore emballé le rythme effréné de sa campagne pour rattraper Joe Biden, concentré lui dimanche sur un seul Etat, la Pennsylvanie.

"Nous allons gagner quatre ans de plus dans notre magnifique Maison Blanche!", a lancé le président-candidat devant une marée de casquettes rouges Make America Great Again, à Hickory, en Caroline du Nord, troisième étape d'une journée qui en compte cinq.

De son côté Joe Biden, s'est rendu en Pennsylvanie, entouré de responsables religieux, pour mobiliser les électeurs de cet autre Etat-pivot. "Encore deux jours! Dans deux jours, nous mettrons fin à cette présidence qui a divisé notre pays", a-t-il lancé, avant de souligner le rôle décisif que cet Etat pourrait jouer.

"La dernière fois (en 2016), Donald Trump a gagné la Pennsylvanie avec une avance de seulement 44'000 voix (sur un total de plus de 6 millions de voix), a-t-il rappelé. "Chaque vote compte!", a-t-il martelé.

Aucun signe de fatigue

A 74 ans, un mois après son infection au Covid-19 et d'innombrables meetings de campagne, Donald Trump ne montre aucun signe de fatigue, bien au contraire.

Réunis sous la neige, emmitouflés dans des tenues à l'effigie du 45e président, les supporteurs de Donald Trump ont crié ses louanges dans le Michigan. "On t'aime! on t'aime!".

Donald Trump avait remporté cet Etat-clé, ancien coeur de l'industrie automobile américaine, avec moins de 11'000 voix d'avance en 2016.

"Le vent m'arrive directement dans le visage et c'est difficile de respirer", a-t-il plaisanté à la foule, muni d'épais gants noirs et de sa célèbre casquette rouge pour braver le froid. Avant d'esquisser, dans ce qui est désormais un rituel à la fin de chaque discours, quelques pas de danse au son de "Y.M.C.A" de Village People.

Dans quatre Etats lundi

Lundi, l'ancien présentateur de télé-réalité aura également cinq meetings, dans quatre Etats. Donald Trump, qui puise son énergie dans ces rassemblements, occupe le terrain et se plaît à minimiser la gravité du Covid-19, alors même que le nombre d'infections dans le pays continue de battre des records.

La pandémie a déjà fait plus de 230'000 morts aux Etats-Unis. Et l'épidémiologiste renommé Anthony Fauci a critiqué dans une interview au Washington Post la stratégie du gouvernement Trump pour gérer la résurgence du coronavirus.

A l'opposé de son adversaire, Joe Biden respecte scrupuleusement les gestes barrières et mesures de précaution, au point d'être accusé par l'équipe Trump, qui relaie des interrogations sur sa forme physique et mentale, de se "cacher dans son sous-sol".

Une enquête d'opinion du New York Times et du Siena College publiée dimanche montre le démocrate en avance sur Donald Trump dans quatre Etats décisifs, tous remportés par le républicain en 2016: Pennsylvanie, Arizona, Floride et Wisconsin.

Mais les observateurs répètent régulièrement leurs appels à la prudence, pointant pour exemple le scrutin de 2016, où Donald Trump avait créé l'une des plus grandes surprises de l'histoire politique américaine, en battant Hillary Clinton.

"Pagaille"

Signe de la tension qui règne dans tout le pays à l'approche du scrutin, des commerces de plusieurs villes américaines, dont New York et la capitale Washington, se barricadaient par crainte de manifestations qui dégénéreraient.

"Il va y avoir de la pagaille dans notre pays", a prédit Donald Trump samedi. Et le président n'a pas rassuré en refusant à plusieurs reprises de dire clairement qu'il respecterait les résultats du 3 novembre.

Interrogé sur les spéculations dans les médias américains concernant la possibilité qu'il se déclare vainqueur mardi soir si les résultats sont indécis, Donald Trump a démenti.

"Non, non, c'est une fausse information", a-t-il affirmé à sa descente d'Air Force One en Caroline du Nord. "Dès que l'élection sera terminée, nos avocats seront prêts", a-t-il cependant pris soin d'ajouter. "Ma réponse est que le président ne va pas voler cette élection", a de son côté affirmé Joe Biden.

Selon le New York Times, le président a l'intention d'organiser une soirée élections dans les salons de la Maison Blanche et envisagerait d'accueillir jusqu'à 400 invités.

L'équipe de campagne de Joe Biden a annoncé qu'il s'adresserait à la nation le soir de l'élection, ce qu'Hillary Clinton n'avait pas fait lors de sa défaite, il y a 4 ans. L'ancien président Barack Obama, très présent dans cette dernière ligne droite, se rendra lundi à Atlanta, en Géorgie et à Miami, en Floride, pour faire soutenir la candidature de celui qui fut son vice-président pendant huit ans.

Plus de 93 millions d'Américains ont déjà voté à la présidentielle, laissant présager d'une participation record.

ats, afp

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