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Des baleines adaptent leur communication pour protéger leurs bébés

Une étude estime "que les baleines franches utilisent la dissimulation acoustique lorsque leurs bébés sont les plus vulnérables face à la prédation", soit au cours des trois premiers mois, écrivent les auteurs (archives). © KEYSTONE/AP/GUILLERMO ARIAS
Une étude estime "que les baleines franches utilisent la dissimulation acoustique lorsque leurs bébés sont les plus vulnérables face à la prédation", soit au cours des trois premiers mois, écrivent les auteurs (archives). © KEYSTONE/AP/GUILLERMO ARIAS


Publié le 09.10.2019


Communiquer plus discrètement: cette stratégie semble être mise en oeuvre par les baleines franches de l'Atlantique nord afin de protéger leurs bébés de prédateurs potentiels comme les orques et certains requins, selon une étude publiée mercredi.

D'après les travaux parus dans la revue Biology letters de la Royal Society, lorsqu'elles ont des bébés, les mères de cette espèce en danger émettent des signaux plus faibles que des femelles en gestation ou que des baleineaux.

"Cela suggère que les baleines franches utilisent la dissimulation acoustique lorsque leurs bébés sont les plus vulnérables face à la prédation", soit au cours des trois premiers mois, écrivent les auteurs. Leurs observations, ajoutent-ils, sont cohérentes avec des études réalisées sur des baleines à bosse et sur des baleines franches australes.

"Les signaux de plus faible amplitude pourraient minimiser le risque de détection (par des prédateurs) tout en permettant la communication mère-bébé", estiment les scientifiques. Les signaux plus faibles seraient détectables dans un rayon d'environ 100 mètres contre 1 km pour les signaux plus forts, émis habituellement.

Espèce en danger

Avec une population totale autour de 500 individus, les baleines franches de l'Atlantique nord sont une espèce en danger. A l'instar des autres types de baleines à fanon (groupe des mysticètes), la mortalité des adultes est faible, les orques étant leurs seuls prédateurs.

En revanche, celle des bébés, qui peuvent être la proie non seulement d'orques mais aussi de certains requins, est bien plus élevée.

ats, afp

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