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Les équipes suisses ont sauvé quatre personnes

Au total, Redog a déployé 14 chiens et 22 personnes en Turquie. © Keystone/MICHAEL FICHTER/EDA/HANDOUT RETT
Au total, Redog a déployé 14 chiens et 22 personnes en Turquie. © Keystone/MICHAEL FICHTER/EDA/HANDOUT RETT
Les sauveteurs suisses gardent l'espoir de retrouver d'autres survivants. © KEYSTONE/MICHAEL FICHTER/EDA/HANDOUT RETTUNGSKETTE
Les sauveteurs suisses gardent l'espoir de retrouver d'autres survivants. © KEYSTONE/MICHAEL FICHTER/EDA/HANDOUT RETTUNGSKETTE


Publié le 08.02.2023


Deux jours après le tremblement de terre destructeur qui a frappé la Turquie et la Syrie, les sauveteurs suisses n'ont pas perdu l'espoir de retrouver d'autres survivants. Ils ont pour l'heure pu extraire quatre personnes vivantes des décombres.

Le fait d'entendre encore des signes de vie donne l'espoir aux équipes de sauver d'autres personnes, a déclaré mercredi le chef de la Chaîne de sauvetage suisse Sebastian Eugster, dans un entretien à l'agence Keystone-ATS, depuis la ville de Hatay, au sud de la Turquie. Les quatre survivants - une jeune femme, deux garçons et un homme - ont été retrouvés dans des cavités d'immeubles effondrés. Une telle situation est toujours possible.

Sauver quatre vies est historique pour la Chaîne de sauvetage suisse, a souligné M. Eugster. Cela ne lui était encore jamais arrivé de retirer des personnes vivantes des gravats.

Une deuxième équipe de la Société suisse des chiens de recherche et de sauvetage (Redog) a également vu ses efforts récompensés. En collaboration avec son partenaire turc GEA, elle a pu sortir 24 personnes vivantes des décombres, a déclaré Linda Hornisberger, responsable de la recherche de personnes ensevelies auprès de Redog.

Redog travaille d'une part sur place avec six chiens et dix personnes, en collaboration avec GEA, qui dispose d'une grande expérience, selon Mme Hornisberger. D'autre part, l'organisation a mis huit chiens et douze personnes à disposition de la Chaîne suisse de sauvetage.

Cette dernière est préparée pour travailler durant dix jours, avec deux équipes en même temps à deux endroits pendant 24 heures, y compris la nuit et par tous les temps. Difficile toutefois de dire combien de temps l'espoir peut encore durer. "L'heure tourne", a souligné M. Eugster.

Du renfort vendredi

Le chef de l'équipe d'intervention suisse, Martin Jaggi, a déclaré aux médias à Berne que les chances de survie s'amenuisaient en général environ 72 heures après un séisme, soit à partir de jeudi matin. Il estime toutefois que l'équipe restera probablement dix jours dans la région.

Les 87 experts suisses - accompagnés de huit chiens - doivent faire face à de nombreux défis logistiques en raison de l'étendue des dégâts. Parallèlement aux efforts de la Chaîne de sauvetage, la Direction du développement et de la coopération (DDC) annonce mercredi qu'elle renforcera son engagement. Celui-ci ira au-delà de la phase d'urgence. Une dizaine de spécialistes du Corps suisse d'aide humanitaire (CSA), notamment dans le médial et l'hébergement, s'envoleront de Berne vendredi.

Situation compliquée en Syrie

Concernant la Syrie, également très touchée, la situation sécuritaire complique les activités humanitaires, précise la DDC. Le Bureau humanitaire de la DDC à Damas a été renforcé par du personnel suisse venant des représentations helvétiques dans la région. Une mission d'experts suisses sera envoyée sur le terrain en fin de semaine pour évaluer les besoins et concrétiser l'assistance.

Au total, la DDC a débloqué à ce jour 4 millions de francs pour venir en aide aux populations des deux pays.

De son côté, Martin Jaggi, avait indiqué au journal de mi-journée de SRF que pour que la Chaîne suisse de sauvetage puisse se rendre en Syrie, il faudrait déjà que la guerre prenne fin.

La porte-parole de Caritas Livia Leykauf a déclaré pour sa part que la situation était catastrophique dans les régions syriennes touchées par le tremblement de terre, surtout à Alep et dans les environs. Le froid et la neige s'ajoutent aux destructions.

Caritas intervient sur place avec des organisations partenaires et distribue des biens de première nécessité comme des médicaments, des couvertures et des matelas. Elle soutient en outre la mise en place de centres d'accueil d'urgence et la réparation de bâtiments stables mais endommagés, comme les églises ou les mosquées.

Une grande solidarité

Mardi, l'EPER avait déjà débloqué un million de francs pour l'aide humanitaire en Syrie. Cette somme doit permettre de financer les premiers hébergements d'urgence dans des églises et des écoles pour 1000 personnes, ainsi que la distribution de nourriture et les premiers soins médicaux.

L'EPER et Caritas font partie des 25 organisations partenaires de la Chaîne du Bonheur. Face à la souffrance dans les régions touchées par le séisme, la solidarité de la population suisse est grande, relève l'oeuvre d'entraide: les promesses de dons s'élevaient à près de 3,25 millions de francs mercredi soir.

ats

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