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Des dizaines de milliers de peshmergas déployés à Kirkouk

Des milliers de combattants kurdes ont été déployés dans la région de Kirkouk afin de faire face à des "menaces" de la part des forces armées irakiennes (archives). © KEYSTONE/EPA/GAILAN HAJI
Des milliers de combattants kurdes ont été déployés dans la région de Kirkouk afin de faire face à des "menaces" de la part des forces armées irakiennes (archives). © KEYSTONE/EPA/GAILAN HAJI


Publié le 13.10.2017


Des milliers de combattants kurdes ont été déployés dans la région de Kirkouk afin de faire face à des "menaces" de la part de l'armée irakienne, dit la chaîne de télévision kurde Rudaw. Elle cite vendredi le vice-président du gouvernement régional du Kurdistan (GRK).

"Des dizaines de milliers de peshmergas kurdes et des forces de sécurité sont déjà stationnés dans et autour de Kirkouk", a-t-il déclaré. "Au moins 6000 peshmergas supplémentaires ont été déployés depuis jeudi soir pour faire face à la menace des forces irakiennes", a-t-il ajouté.

Les forces du gouvernement irakien ont lancé vendredi des opérations militaires dans la province septentrionale de Kirkouk, que la région autonome du Kurdistan dispute à Bagdad, a indiqué plus tôt un général de l'armée, alors que les Kurdes se disaient prêts pour se défendre.

"Les forces armées irakiennes avancent pour reprendre leurs postes militaires pris lors des événements de juin 2014", lorsque les peshmergas, les combattants kurdes, ont pris le contrôle de positions des forces du gouvernement central dans le chaos créé par la percée djihadiste, a-t-il dit sous le couvert de l'anonymat.

Référendum en cause

Les autorités du Kurdistan ont accusé cette semaine le gouvernement de Bagdad de vouloir lancer une attaque de grande ampleur dans la région de Kirkouk, riche en ressources pétrolières, dans le nord de l'Irak.

La raison de cette offensive serait le référendum d'indépendance organisé par le GRK malgré les critiques formulées par le gouvernement irakien mais également par l'Iran et la Turquie. Lors de cette consultation, la population s'est massivement prononcée en faveur de l'indépendance de la région autonome.

Bagdad estime que ce référendum est illégal. Si le Premier ministre Haïdar al Abadi a démenti avoir l'intention d'engager une épreuve militaire contre les Kurdes, il a néanmoins demandé au GRK de reconnaître l'unité de l'Irak.

Ressources pétrolières

La Turquie et l'Iran redoutent pour leur part que cette consultation référendaire alimente les velléités séparatistes parmi les populations kurdes vivant sur leurs territoires.

La région de Kirkouk est passée sous le contrôle des peshmergas à la faveur de la déroute de l'armée irakienne lors de l'offensive des combattants du groupe Etat islamique en 2014.

Cette région, qui dispose d'importantes ressources pétrolières, abrite des Kurdes mais également des communautés arabe et turkmène hostiles à l'indépendance.

ats, reu

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