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Des employés de JTI Genève confient leur désarroi

Inquiets quant à leur avenir, des employés de Japan Tobacco International (JTI) se sont réunis devant le bâtiment genevois de l'entreprise mardi. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
Inquiets quant à leur avenir, des employés de Japan Tobacco International (JTI) se sont réunis devant le bâtiment genevois de l'entreprise mardi. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI


Publié le 22.10.2019


A Genève, l'ambiance de travail chez Japan Tabacco International (JTI) est morose depuis l'annonce de la suppression de 268 postes de travail sur un total de 1100. Environ 80 employés se sont réunis, mardi, devant l'entreprise, pour faire part de leur malaise.

Beaucoup de personnes sont déçues, a témoigné un employé. La direction se voit notamment reprocher la façon dont elle traite les collaborateurs qui ont été priés de partir. Le plan social proposé est ainsi bien en dessous des standards. Il ne tient par exemple pas compte de l'ancienneté pour le calcul des indemnités.

Une personne qui est depuis six ans dans la maison est mise au même régime que celle qui vient d'arriver. Pour quelqu'un qui a dix ans d'ancienneté, cinq mois de salaire sont accordés. Mais les trois mois de préavis sont compris dans ces cinq mois, a déploré une collaboratrice.

Informations au compte-gouttes

Le personnel reproche aussi au groupe son manque de transparence. JTI a travaillé sur sa restructuration au niveau mondial pendant un an et demi. L'entreprise a engagé la société de conseil McKinsey pour l'aider dans ce projet. Mais les employés n'ont reçu que très peu d'informations sur les changements à venir.

Les employés ont été laissés dans l'incertitude et la direction donne l'impression de ne pas savoir où elle va, a relevé un collaborateur. Seule certitude du côté du personnel: la restructuration ne touche que la base, les hautes sphères de l'entreprise sont visiblement épargnées par les coupes.

Encore un peu d'espoir

Des négociations sont encore en cours entre la direction et les représentants des employés pour tenter d'améliorer la situation. Des contre-propositions ont été faites par le personnel et des réponses sont attendues prochainement, a fait savoir le secrétaire régional d'Unia Alessandro Pelizzari.

Une partie des emplois supprimés à Genève sera délocalisée en Pologne. En attendant ce transfert dans un pays où les salaires sont bien moins élevés qu'en Suisse, les employés genevois de JTI sont invités à transmettre leurs savoir-faire à ceux qui sont appelés à les remplacer, a souligné un collaborateur.

ats

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