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Des indigènes manifestent à Brasilia pour défendre leurs terres

"Cette route de 'sang' (...) représente toute la violence imposée par l'Etat brésilien aux peuples indigènes de ce pays", a déclaré le chef Marcos Xukuru. "Divers assassinats se sont produits dans tout le pays, sans parler d'un processus cruel de criminalisation de nos leaders". © KEYSTONE/AP/ERALDO PERES
"Cette route de 'sang' (...) représente toute la violence imposée par l'Etat brésilien aux peuples indigènes de ce pays", a déclaré le chef Marcos Xukuru. "Divers assassinats se sont produits dans tout le pays, sans parler d'un processus cruel de criminalisation de nos leaders". © KEYSTONE/AP/ERALDO PERES


Publié le 27.04.2018


Quelque 2000 indigènes de différentes ethnies du Brésil, vêtus de leurs habits traditionnels colorés, ont défilé jeudi à Brasilia. Ils demandent la délimitation de leurs terres ancestrales et protestent contre la violence dont ils se disent victimes.

Le défilé a démarré au "Campement terre libre", où selon les organisateurs quelque 3500 représentants d'une centaine de peuples indigènes avaient débuté lundi une semaine de mobilisation en faveur de la défense de leurs droits.

Les manifestants, dont certains portaient des arcs et des flèches et avaient le corps peint, se sont rendus jusqu'à l'Esplanade des ministères, coeur de la capitale brésilienne, paralysant la circulation automobile.

Ils ont peint en rouge une des voies de la chaussée afin d'attirer l'attention sur la violence dont ils accusent les autorités. Arrivés devant le ministère de la Justice, ils ont déployé une immense banderole "Stop au génocide indigène - une délimitation maintenant".

"Cette route de 'sang' (...) représente toute la violence imposée par l'Etat aux peuples indigènes de ce pays", a déclaré le chef Marcos Xukuru. "Divers assassinats se sont produits dans tout le pays, sans parler d'un processus cruel de criminalisation de nos leaders".

Lobby agricole puissant

Les manifestations sont organisées chaque année. Elles ont lieu alors que les leaders indigènes accusent le gouvernement conservateur du président Michel Temer de refuser la délimitation de leurs territoires - premier pas vers une restitution des terres - et de favoriser les intérêts de l'agrobusiness, qui dispose d'un lobby très puissant au Parlement.

La mobilisation a toutefois été plus sereine que celle de 2017, quand des affrontements avaient éclaté entre la police et des centaines d'indigènes qui tentaient d'entrer au Parlement pour y installer des répliques de cercueils à la mémoire des indigènes tués lors de conflits avec des propriétaires agricoles.

ats, afp

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