La Liberté

Des manifestants s'en prennent à la statue de Truman à Athènes

La rapide intervention de la police a empêché les manifestants de "détrôner" le président Truman. © KEYSTONE/AP/PETROS GIANNAKOURIS
La rapide intervention de la police a empêché les manifestants de "détrôner" le président Truman. © KEYSTONE/AP/PETROS GIANNAKOURIS


Publié le 16.04.2018


La statue du 33e président américain Harry Truman à Athènes a été prise pour cible lundi par un groupe de jeunes manifestants, proche du parti communiste grec KKE. Ceux-ci protestaient contre les récentes frappes occidentales en Syrie.

Alors que près de 700 personnes, selon la police, marchaient dans le centre d'Athènes scandant des slogans antiaméricains et se dirigeant vers l'ambassade des Etats-Unis, un groupe d'une cinquantaine de jeunes est sorti du cortège et tenté à l'aide d'une corde de faire tomber la statue de Truman, située près du centre-ville.

Le rassemblement était organisé par le groupe estudiantin Mas, proche du KKE. Les forces antiémeutes sont aussitôt intervenues pour repousser les manifestants en lançant des gaz lacrymogènes.

Erigée dans les années 1960 dans le quartier de Pangrati à moins d'un kilomètre du Parlement, la statue de Harry Truman est devenue la cible symbolique du sentiment antiaméricain en Grèce, nourri surtout après le coup d'Etat des colonels en 1967 considéré comme soutenu par la CIA.

La statue a déjà plusieurs fois été endommagée lors de manifestations et elle a au moins deux fois subi des attaques à la bombe.

Amputé de ses pieds en 1997

En 1997, ses pieds avaient été sciés avant d'être rétablis deux ans plus tard, lors de la visite du président américain d'alors Bill Clinton, qui avait présenté les excuses de son pays à Athènes pour l'ingérence américaine dans la vie politique grecque.

Samedi, environ 800 personnes, selon la police, avaient déjà manifesté à Athènes à l'appel du KKE, quelques heures après l'annonce des frappes aériennes des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni contre la Syrie, décidées à la suite de l'attaque chimique présumée de Douma en Syrie le 7 avril qu'ils attribuent au régime syrien.

ats, afp

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11