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Des milliers de manifestants à Santiago contre le président Piñera

Les forces de l'ordre ont répliqué aux jets de pierres de manifestants avec du gaz lacrymogène. © KEYSTONE/AP/Esteban Felix
Les forces de l'ordre ont répliqué aux jets de pierres de manifestants avec du gaz lacrymogène. © KEYSTONE/AP/Esteban Felix


Publié le 07.03.2020


Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées vendredi à Santiago pour réclamer davantage de justice sociale. Les manifestations contre le gouvernement du président conservateur Sebastian Piñera reprennent de la vigueur dans la capitale.

Les protestataires se sont réunis dès la fin de l'après-midi sur la Plaza Italia, dans le centre de la capitale, devenu l'épicentre du mouvement de contestation déclenché le 18 octobre par une augmentation du prix du ticket de métro.

Alors que des groupes de manifestants, le visage dissimulé, jetaient des pierres et des bâtons sur les policiers, ces derniers ont répliqué en faisant usage de lances à eau et de gaz lacrymogène, a constaté l'AFP. La circulation a été coupée sur l'avenue principale menant à la place et plusieurs stations de métro ont été fermées.

De violents affrontements avaient déjà eu lieu dans la nuit de lundi à mardi entre protestataires et forces de l'ordre, avec des commerces pillés et des barricades érigées sur plusieurs avenues de Santiago. Des troubles avaient également eu lieu dans plusieurs grandes villes du pays. Selon les autorités, 283 personnes avaient été interpellées et 73 policiers blessés.

Crainte d'une escalade de la violence

Plus tôt vendredi, des lycéens, à l'origine des premières manifestations contre la hausse du prix du ticket de métro, ont également organisé des rassemblements, quelques jours après la rentrée des classes dans l'hémisphère sud. Des heurts ont eu lieu avec la police. Une trentaine de stations de métro ont été temporairement fermées.

Les autorités chiliennes craignent une escalade de la violence dans les semaines à venir alors que plusieurs manifestations ont été programmées, notamment dimanche à l'occasion de la Journée internationale des femmes.

Plus de 14 millions de Chiliens sont appelés à se prononcer le 26 avril pour ou contre la rédaction d'une nouvelle Constitution en remplacement de l'actuelle, votée en pleine dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), une revendication forte des manifestants depuis le début de la contestation.

La crise sociale, la pire depuis le retour de la démocratie en 1990, a entraîné des protestations, des pillages et des incendies, avec un bilan de 31 morts.

ats, afp

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