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Des milliers de Turcs réunis en soutien à un opposant d'Erdogan

Les organisateurs ont affirmé que 2,5 millions de personnes ont participé à une manifestation de soutien au principal opposant du président turc sortant. © KEYSTONE/AP/EMRE TAZEGUL
Les organisateurs ont affirmé que 2,5 millions de personnes ont participé à une manifestation de soutien au principal opposant du président turc sortant. © KEYSTONE/AP/EMRE TAZEGUL


Publié le 22.06.2018


Des dizaines de milliers de Turcs ont exprimé jeudi leur soutien à Muharrem Ince lors d'un rassemblement électoral à Izmir. Ce dernier est le principal opposant du président sortant Recep Tayyip Erdogan, à l'élection présidentielle de dimanche.

Les organisateurs ont affirmé que 2,5 millions de personnes ont participé à cette manifestation, mais il n'a pas été possible de confirmer cette information de source indépendante. "Erdogan est une personne fatiguée, esseulée (...) un homme arrogant qui n'a pas de respect pour son peuple", a lancé M. Ince à la foule.

Selon des analystes, Muharrem Ince pourrait affronter lors d'un deuxième tour le 8 juillet M. Erdogan dans sa course à la magistrature suprême.

Si M. Erdogan reste l'homme politique le plus populaire en Turquie et devrait arriver en tête du volet présidentiel du double scrutin, les sondages montrent qu'il n'est pas assuré de récolter les 50% des voix qui lui permettraient d'être élu dès le premier tour.

Du sang frais

"La Turquie veut respirer, veut la paix, veut la sérénité", a jugé M. Ince lors d'un entretien à l'AFP. "Pas un homme épuisé, pas un homme qui crie et vocifère. Quelqu'un de plus jeune, du sang frais", poursuit ce tribun de 54 ans, de 10 ans le cadet de M. Erdogan.

Candidat de la principale formation d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), M. Ince s'est imposé comme le détracteur le plus virulent de M. Erdogan. Ce dernier règne sans partage sur la scène politique turque depuis 2003, comme Premier ministre d'abord, puis comme président.

Pour sa part, M. Ince s'engage, s'il est élu, à gouverner "sans exclure personne". "Femme voilée ou non voilée, de gauche ou de droite, Turc ou Kurde, alévi ou sunnite, il n'y a aucune différence", soutient-il.

ats, afp

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