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Des millions de sauterelles dévastent la Sardaigne

Quelque 2500 hectares ont déjà été ravagés par les sauterelles, notamment à Nuoro (archives). © KEYSTONE/AP Coldiretti
Quelque 2500 hectares ont déjà été ravagés par les sauterelles, notamment à Nuoro (archives). © KEYSTONE/AP Coldiretti


Publié le 13.06.2019


La Sardaigne subit une invasion de millions de sauterelles dans le centre de l'île, ce qui suscite l'inquiétude des agriculteurs de la région. Quelque 2500 hectares ont déjà été dévastés par ces insectes.

Selon les experts, c'est la première fois en plus de 60 ans qu'un tel phénomène se produit. Les zones détruites sont situées dans les communes de Nuoro, d'Ottana et d'Orani. "Ces insectes mangent tout, céréales, fruits, légumes. On ne peut plus nourrir nos bêtes", a expliqué un éleveur de bovins d'Orani.

"On ne cultive plus certaines terres, car cela demanderait un investissement trop important et ces sols deviennent un endroit idéal pour que les sauterelles y déposent leurs oeufs", a-t-il ajouté. Des zones en friche, les sauterelles - qui peuvent parcourir de quatre à dix kilomètres par jour - gagnent ensuite les parcelles cultivées pour se nourrir.

Absence de labourage

"La hausse des températures, liée au changement climatique, est un phénomène qui encourage la prolifération de l'espèce", a indiqué le professeur d'entomologie à l'université de Sassari, dans le nord de l'île. Il y a une dizaine de jours, alors que l'invasion semblait avoir atteint son paroxysme, les arbres et les cours des fermes étaient recouverts par un tapis d'insectes.

L'université de Sassari a été contactée afin de déterminer les causes de ce phénomène et tenter d'apporter des solutions. Les explications restent toutefois maigres et les experts privilégient jusqu'ici la piste de l'absence de labourage des champs.

Ils préconisent donc que cette technique soit pratiquée régulièrement, car elle permettrait de fragiliser les oeufs, que les sauterelles déposent à la surface de la terre. "Une solution chimique n'est pas envisageable, car elle serait inefficace et son impact environnemental serait trop important", a précisé le professeur.

ats, afp

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