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Des premières éditions de Shakespeare bientôt accessibles au public

La Fondation Martin Bodmer possède dans sa bibliothèque la plus grande collection de premières éditions de Shakespeare hors du monde anglophone (archives). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
La Fondation Martin Bodmer possède dans sa bibliothèque la plus grande collection de premières éditions de Shakespeare hors du monde anglophone (archives). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI


Publié le 03.02.2018


La Fondation Bodmer aura bientôt fini de numériser sa collection de premières éditions de Shakespeare. Dès le printemps prochain, chercheurs, étudiants, bibliophiles et curieux pourront accéder à plus de 50'000 images et documents, a indiqué samedi l'institution.

La Fondation Martin Bodmer, à Cologny (GE), avec 36 titres, détient la plus grande collection de premières éditions de Shakespeare hors du monde anglophone. Ces 36 ouvrages font partie des 174 volumes de son fonds "Early Modern English Books". Ces livres ont tous été publiés entre la fin du 15e et du 17e siècles.

L'ouvrage "Shakespeare in Geneva", de Lukas Erne et Devani Singh, retrace la façon dont le fonds "Early Modern English Books" a été constitué. Documents inédits et anecdotes à l'appui, les deux chercheurs de l'Université de Genève (UNIGE) racontent la passion que Martin Bodmer vouait à Shakespeare dès son plus jeune âge.

Début adolescent

Le collectionneur de livres et bibliophile d'origine zurichoise, mort, en 1971, à Genève, avait effectué sa première acquisition lorsqu'il avait 15 ans. Il s'agissait de "La Tempête" de Shakespeare, illustrée par Dulac. Martin Bodmer avait vu le livre dans la vitrine d'une librairie.

Après avoir passé et repassé devant le magasin, il avait finalement demandé le prix de l'ouvrage. Il coûtait 30 francs. Le collectionneur en devenir n'avait toutefois que 29 francs en poche. Après tractations, le libraire le lui avait cédé malgré tout, en priant Martin Bodmer de ne pas oublier sa dette.

Quand il réfléchissait au contenu de sa future collection, Martin Bodmer pensait immédiatement à Shakespeare et non à la littérature allemande. Il considérait l'immense dramaturge anglais comme "le plus grand des magiciens". Pendant la Deuxième Guerre mondiale il a notamment acheté la collection Rosenbach à Philadelphie.

ats

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