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Des victimes de prêtres veulent participer aux réformes de l'Eglise

Des victimes de prêtres veulent participer à un sommet sur la "protection des mineurs" à Rome. La crédibilité de la conférence papale est en jeu, ont affirmé les groupes militants (image symbolique). © KEYSTONE/AP/JULIO CORTEZ
Des victimes de prêtres veulent participer à un sommet sur la "protection des mineurs" à Rome. La crédibilité de la conférence papale est en jeu, ont affirmé les groupes militants (image symbolique). © KEYSTONE/AP/JULIO CORTEZ


Publié le 03.01.2019


Des groupes militant pour les droits des victimes d'abus sexuels perpétrés par des prêtres ont demandé mercredi à Chicago de participer à un sommet historique sur la "protection des mineurs". Le sommet voulu par le pape François est prévu fin février à Rome.

Ces organisations - Ending Clergy Abuse ("Mettre fin aux abus du clergé", ECA) et Survivors Network of those Abused by Priests ("Le réseau des survivants d'abus de prêtres", SNAP) - ont dit avoir envoyé une lettre ouverte au pape François pour demander à être inclus dans les discussions autour des réformes au sein de l'Eglise catholique.

La crédibilité de la conférence papale est en jeu, ont affirmé les groupes. "Ce que nous voulons, c'est que ce sommet puisse être pris au sérieux et qu'il aboutisse à des réformes réelles et significatives", a dit le directeur exécutif de SNAP, Zach Hiner, lors d'une conférence de presse devant l'archevêché de Chicago dans l'Illinois.

Pour "une lueur d'espoir"

Les militants ont également demandé que deux cardinaux américains chargés de rôles-clés dans l'évènement du Vatican soient écartés parce qu'ils sont soupçonnés d'avoir couvert des abus: Blase Cupich et Daniel DiNardo.

"Nous demandons au pape de faire quelque chose de très simple: mettez à la tête de votre sommet des personnes qui n'ont pas couvert de crimes sexuels contre des enfants. Alors, les survivants et le reste du monde pourraient peut-être avoir une lueur d'espoir", a dit le porte-parole d'ECA, Peter Isely, lui-même une victime de ces abus.

"Ils ont compté sur notre silence", a de son côté lancé Patricia Gallagher Marchant, 61 ans, qui dit avoir été abusée par un prêtre quand elle était fillette. "L'horreur de ce qui est arrivé à chacun de nous doit être dite".

Révélations

Ces demandes interviennent deux semaines après la révélation par la justice américaine que près de 700 membres du clergé de l'Etat de l'Illinois avaient été accusés, sur plusieurs décennies, d'agression sur mineur.

ats, afp

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