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Deux Palestiniens tués par des tirs israéliens lors de heurts

Environ 9500 Palestiniens ont manifesté en différents points le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël. © KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER
Environ 9500 Palestiniens ont manifesté en différents points le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël. © KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER


Publié le 22.03.2019


Deux Palestiniens ont été tués vendredi par des tirs de soldats israéliens en deux endroits distincts lors de manifestations et heurts le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël, a indiqué le ministère de la Santé gazaoui.

Ces nouvelles manifestations interviennent une semaine avant une large mobilisation attendue à l'occasion du premier anniversaire de la "Grande marche du retour". Ce mouvement de contestation a commencé le 30 mars 2018 contre le blocus israélien et pour le droit des Palestiniens à retourner sur les terres qu'ils occupaient avant la création d'Israël en 1948.

Depuis mars 2018, la bande de Gaza, coincée entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée et éprouvée par les guerres, la pauvreté et les blocus israélien et égyptien, est le théâtre de protestations hebdomadaires, généralement accompagnées de violences, le long de la frontière.

62 blessés

Vendredi, un homme de 24 ans est mort après avoir été atteint à la tête par un tir israélien à l'est de la ville de Gaza, a dit le ministère gazaoui de la Santé. Un autre homme de 29 ans est mort après avoir été touché au torse à l'est du camp de réfugiés d'al-Bureij, dans le centre de l'enclave, a-t-il précisé. Au moins 62 autres Gazaouis ont été blessés par des tirs israéliens, a-t-il ajouté.

L'armée israélienne ne s'est pas exprimée sur leur décès, mais a indiqué qu'environ 9500 Palestiniens avaient manifesté en différents points, dont certains ont lancé des engins explosifs et des pierres sur les soldats postés le long de la frontière. Les soldats ont riposté avec des moyens anti-émeutes et à balles réelles, "conformément aux procédures opérationnelles en vigueur", a dit une porte-parole.

Chose rare, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh s'est rendu dans l'est de Gaza où se tenait les manifestations, selon des correspondants de l'AFP. S'adressant aux manifestants, il leur a déclaré que leur présence avait pour but "d'envoyer un message à l'occupant (israélien) que nous ne nous arrêterons pas tant que nous n'aurons pas repoussé l'occupant hors de nos terres". Il a appelé des milliers de manifestants à se rassembler le 30 mars.

Au moins 257 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis mars 2018, la grande majorité le long de la frontière, et les autres dans des frappes israéliennes en représailles à des actes hostiles en provenance de l'enclave gouvernée par le mouvement islamiste Hamas. Deux soldats israéliens ont été tués depuis cette date.

ats, afp

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