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Discussions "en cours" pour un sommet Trump/Poutine à Washington

Les deux hommes pourraient se revoir à l'automne à Washington. © KEYSTONE/AP/PABLO MARTINEZ MONSIVAIS
Les deux hommes pourraient se revoir à l'automne à Washington. © KEYSTONE/AP/PABLO MARTINEZ MONSIVAIS


Publié le 20.07.2018


En pleine polémique sur le sommet d'Helsinki, Donald Trump a fait savoir jeudi qu'il avait invité Vladimir Poutine à Washington à l'automne. Moscou est disposé à discuter d'un nouveau sommet.

Accusé par ses détracteurs, mais aussi nombre d'élus de son parti, de s'être montré beaucoup trop conciliant avec son homologue russe, le président américain s'en est pris avec virulence aux journalistes coupables à ses yeux de ne pas avoir souligné le "grand succès" de leur face-à-face. A tel point que, selon Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche, des discussions sont "déjà en cours" pour une nouvelle rencontre, cette fois-ci dans la capitale fédérale américaine.

"J'attends avec impatience notre deuxième rencontre pour que nous puissions commencer à mettre en place certaines des choses dont nous avons parlé", a ajouté Donald Trump. Et de citer pêle-mêle, la lutte contre le terrorisme, "la sécurité pour Israël", les cyberattaques, les échanges commerciaux, l'Ukraine, la paix au Proche-Orient ou encore la Corée du Nord.

Poutine au secours de Trump

Fait remarquable, M. Poutine avait, quelques heures plus tôt, lui aussi dénoncé les critiques visant M. Trump, stigmatisant les "forces" aux Etats-Unis "prêtes à sacrifier les relations russo-américaines à leurs ambitions".

Plaidant pour un renforcement des contacts entre les deux grandes puissances nucléaires, le maître du Kremlin a notamment rappelé que le traité de réduction du nombre des armes nucléaires entre la Russie et les Etats-Unis, le New START, devait expirer en 2021. Et quelques heures plus tard, cité vendredi l'agence de presse russe Interfax, l'ambassadeur de Russie aux Etats-Unis, Anatoli Antonov faisait part de la disposition de la Russie à discuter d'une nouvelle rencontre.

Tollé aux Etats-Unis

La prestation de Donald Trump au sommet d'Helsinki, il y a trois jours, a suscité un tollé aux Etats-Unis, y compris dans les rangs républicains. Lors de sa conférence de presse avec le dirigeant russe, le président américain n'a pas attaqué Vladimir Poutine sur la question de l'ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016. Il s'est limité à accepter le démenti opposé par le chef du Kremlin.

Les remous suscités par ses propos ont conduit Donald Trump à expliquer le lendemain que sa langue avait fourché et qu'en fait, il avait voulu dire le contraire, à savoir qu'il ne doutait pas de l'ingérence de Moscou dans le processus électoral américain en 2016. Depuis il peine à éteindre l'incendie.

Dans un entretien diffusé jeudi par la chaîne CNBC, le président américain a dit être bien plus dur envers la Russie que ses prédécesseurs à la Maison Blanche. Il a estimé que s'entendre avec la Russie était une bonne chose mais qu'"il sera le pire ennemi de Vladimir Poutine" si les relations américano-russes "ne marchent pas".

ats, reu, afp

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