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Douze morts à Rio dans des opérations de la police et de l'armée

Quelque 4200 soldats, soutenus par des véhicules blindés et des avions, ont pénétré dans les complexes de favelas à Rio de Janeiro (archives). © KEYSTONE/EPA EFE/ANTONIO LACERDA
Quelque 4200 soldats, soutenus par des véhicules blindés et des avions, ont pénétré dans les complexes de favelas à Rio de Janeiro (archives). © KEYSTONE/EPA EFE/ANTONIO LACERDA
Les forces de sécurité brésiliennes ont mené des opérations d'envergure à Rio dans lesquelles l'armée a joué un rôle majeur. © KEYSTONE/EPA EFE/ANTONIO LACERDA
Les forces de sécurité brésiliennes ont mené des opérations d'envergure à Rio dans lesquelles l'armée a joué un rôle majeur. © KEYSTONE/EPA EFE/ANTONIO LACERDA


Publié le 20.08.2018


Au moins 11 membres présumés de gangs de trafiquants de drogue et un soldat ont été tués lundi dans des favelas et une banlieue de Rio. Les forces de sécurité y ont mené des opérations d'envergure.

Le commandement militaire chargé de la sécurité a fait état d'un bilan de cinq morts - après avoir dans un premier temps donné le chiffre de huit - pendant une intervention des soldats dans un complexe de favelas. L'agence de presse officielle Agencia Brasil a de son côté signalé que six autres membres de gangs présumés avaient perdu la vie dans des affrontements avec des policiers à Niteroi, une ville située en face de Rio.

Un soldat est décédé "de blessures infligées par des armes à feu", a ajouté le commandement, le premier mort dans les rangs de l'armée depuis qu'elle a été chargée des opérations de sécurité à Rio, en février. Un deuxième soldat a été blessé.

"Il pourrait y avoir davantage de morts", a toutefois déclaré le commandement militaire, évoquant l'opération réalisée à l'aube dans les favelas d'Alemao et de Penha. Selon la police, quelque 430 kilos de drogue ont été saisis dans le complexe de Mare, également visé, un montant nettement plus élevé que la moyenne dans ces opérations.

4200 soldats

Quelque 4200 soldats, soutenus par des véhicules blindés et des avions, ont pénétré dans le complexe de favelas, des zones d'habitat très défavorisées contrôlées par des trafiquants de drogue lourdement armés. Seuls 70 policiers ont été impliqués, une nouveauté dans les opérations coup de poing de ces derniers mois à Rio, où la police avait été à la manoeuvre.

Les soldats ont levé les barrages dressés par les gangs et contrôlaient les véhicules et les habitants. En outre, ils "ont distribué des tracts demandant à la population de coopérer", a fait savoir le commandement militaire dans son communiqué. Un bus a été incendié à Alemao après une brève manifestation, a constaté un photographe de l'AFP.

L'armée a été chargée de la sécurité à Rio de Janeiro il y a six mois en raison de la multiplication des violences et de l'inefficacité de la police dans la lutte contre les gangs de trafiquants de drogue. Mais des militants des droits de l'Homme se sont inquiétés du nombre élevé des morts et du rôle prééminent joué cette fois-ci par l'armée.

Course-poursuite

Dans l'opération de Niteroi, les six membres présumés d'un gang, lourdement armés, qui circulaient à bord de deux véhicules, ont été tués par la police, ont annoncé l'agencia Brasil et le site internet G1. Une course-poursuite et des échanges de tirs nourris, en pleine heure de pointe près d'un des plus grands ponts menant à Rio, ont provoqué le chaos et une brève panique.

Selon un communiqué de la police, "quatre (hommes) sont morts sur le coup et deux à l'hôpital" tandis que "trois autres ont été faits prisonniers". Un bus de banlieue transportant une quarantaine de passagers a reçu 14 balles, et, miraculeusement, un seul passager a été blessé.

ats, afp

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