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Ecouter les animaux d'élevage pour assurer leur bien-être (étude)

"Les poulets et les porcs, en particulier, sont des animaux très bruyants. Et leurs cris indiquent s'ils sont stressés, s'ils ressentent des douleurs ou souffrent de maladies", explique Michael Paul Mcloughlin de la Queen Mary University of London, coauteur de l'étude (image symbolique). © KEYSTONE/AP/MARK SCHIEFELBEIN
"Les poulets et les porcs, en particulier, sont des animaux très bruyants. Et leurs cris indiquent s'ils sont stressés, s'ils ressentent des douleurs ou souffrent de maladies", explique Michael Paul Mcloughlin de la Queen Mary University of London, coauteur de l'étude (image symbolique). © KEYSTONE/AP/MARK SCHIEFELBEIN


Publié le 19.06.2019


Comment s'assurer que les animaux d'élevage ne souffrent pas? En les écoutant, répond une étude publiée mercredi dans Royal Society Interface qui préconise la mise en place d'une surveillance acoustique.

"Les poulets et les porcs, en particulier, sont des animaux très bruyants. Et leurs cris indiquent s'ils sont stressés, s'ils ressentent des douleurs ou souffrent de maladies", explique Michael Paul Mcloughlin de la Queen Mary University of London, coauteur de l'étude. Actuellement pour identifier des maladies, les professionnels ont plutôt recours à la manipulation ou à des prélèvements "qui peuvent être stressants pour les animaux", souligne le chercheur.

La surveillance acoustique est déjà utilisée par des chercheurs, notamment, pour le recensement de la population animale. A l'aide de bouée d'observation acoustique, les océanographes localisent baleines, dauphins ou marsouins. "Ce qui les aide à déterminer si une espèce est menacée", précise Michael Paul Mcloughlin.

Logiciels audio

Aujourd'hui alors que les scientifiques ont recueilli beaucoup d'informations sur le comportement et les cris des animaux d'élevage et que les progrès permettent de développer des logiciels audio, cette technique pourrait être adaptée à l'élevage.

Installer des microphones dans les fermes permettrait d'enregistrer puis d'identifier, grâce à un algorithme spécifique, les signes de mal-être, notamment en fonction de la durée ou du volume des vocalisations. "L'information pourrait ensuite être transmise aux agriculteurs pour qu'ils puissent s'attaquer immédiatement aux problèmes", explique Michael Paul Mcloughlin.

Une technique qui pourrait être utilisée contre la maltraitance? "Nous espérons que cela sera possible (...). Il existe un lien entre les vocalisations et la douleur chez les porcs, et leur abondance peut indiquer qu'il y a mauvais traitement", explique le chercheur.

ats, afp

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