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Emmanuel Macron maintient son cap avec une pléiade de réformes

Le président français Emmanuel Macron aborde en cette rentrée politique sa deuxième année du quinquennat (archives). © Keystone/AP/FRANCOIS MORI
Le président français Emmanuel Macron aborde en cette rentrée politique sa deuxième année du quinquennat (archives). © Keystone/AP/FRANCOIS MORI


Publié le 22.08.2018


Tournant la page Benalla, le président français Emmanuel Macron revient décidé à "ne pas dévier de stratégie" mais veut "au contraire poursuivre le déploiement" de ses réformes: c'est en ces termes qu'il a ouvert mercredi le conseil des ministres de rentrée.

Le programme de cette deuxième année du quinquennat débutera par la présentation du plan pauvreté "mi-septembre", a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. Ce plan, très attendu par l'aile gauche de la majorité et initialement prévu pour début juillet, avait été reporté faute de finalisation des arbitrages.

Plusieurs autres réformes sont annoncées dans le domaine social: la réforme de l'hôpital, le traitement de la dépendance puis l'an prochain une vaste réforme des retraites que le gouvernement veut fondre en un régime unique. Le gouvernement compte aussi s'attaquer à la réforme des compétences des territoires, à celle des "mobilités" et à la transition énergétique.

Il poursuivra également le dédoublement des petites classes dans les zones défavorisées - le chef de l'Etat devrait mettre cette mesure en valeur lors d'une visite dans une école le 3 septembre, jour de la rentrée scolaire. Et lancera la création du service national universel voulu par Emmanuel Macron.

Train d'économies important

Un séminaire gouvernemental est programmé le 31 août "pour se projeter dans le travail des six prochains mois", avant la présentation du projet de budget 2019 fin septembre. Le gouvernement, qui a promis de ne pas augmenter les impôts, devra réaliser un train d'économies important s'il veut tenir ses objectifs de réduction des déficits publics à 2,3% du PIB en 2019.

L'exécutif refuse d'indiquer à ce stade s'il compte réviser en baisse ses hypothèses de croissance. Or la croissance 2018 s'annonce moins forte que prévu - à 1,8% au lieu des 2% espérés au printemps - alors que l'Etat devra notamment financer la suppression partielle de la taxe d'habitation, qu'il compensera pour les communes.

Côté parlement, la session devrait commencer par l'examen de la loi Pacte sur la croissance des entreprises, un texte qui comprend de nombreuses mesures de simplification mais aussi une réforme de l'épargne salariale et l'ouverture aux privatisations.

La suite du calendrier parlementaire reste floue, en particulier la date de l'examen de la réforme constitutionnelle, suspendu fin juillet en raison de l'affaire Benalla. Les partis d'opposition avaient alors usé d'innombrables rappels au règlement pour bloquer l'examen de cette réforme, premier pan d'un projet plus vaste sur les institutions qui prévoit notamment une diminution de 30% du nombre des parlementaires.

Trump à Paris

Les débats politiques devraient se cristalliser fin septembre sur les choix budgétaires du gouvernement, entre hausses pour certains ministères (éducation, sécurité, défense, etc) mais en nette baisse par exemple pour les emplois aidés ou les aides au logement, sans oublier la réduction du nombre de fonctionnaires promise.

Emmanuel Macron compte aussi mener une offensive diplomatique en Europe pour créer un "arc des progressistes" face à la montée des nationalismes, afin de préparer les élections européennes de 2019. Il sera la semaine prochaine au Danemark et en Finlande.

Le point fort de la diplomatie française aura lieu le 11 novembre pour le centenaire de l'Armistice de 1918, auquel la France à invité 80 chefs d'Etat et dirigeants internationaux. Donald Trump a déjà répondu présent. Paris organisera un "Forum pour la paix" où Emmanuel Macron prévoit un grand discours.

ats, afp

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