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Emmanuel Macron s'exprimera lundi soir pour sortir de la crise

Le président français Emmanuel Macron est sommé de toutes parts d'apporter une réponse politique à la crise des "Gilets jaunes", qui menace son quinquennat. © KEYSTONE/AP/CHRISTOPHE ENA
Le président français Emmanuel Macron est sommé de toutes parts d'apporter une réponse politique à la crise des "Gilets jaunes", qui menace son quinquennat. © KEYSTONE/AP/CHRISTOPHE ENA
Pour tenter d'éviter les scènes de guérilla urbaine du 1er décembre en plein coeur de la capitale, les forces de l'ordre ont procédé à un nombre record de près de 2000 interpellations sur l'ensemble du territoire, dont une majorité à Paris, selon le ministère de l'Intérieur. © Keystone/EPA/IAN LANGSDON
Pour tenter d'éviter les scènes de guérilla urbaine du 1er décembre en plein coeur de la capitale, les forces de l'ordre ont procédé à un nombre record de près de 2000 interpellations sur l'ensemble du territoire, dont une majorité à Paris, selon le ministère de l'Intérieur. © Keystone/EPA/IAN LANGSDON
Pour l'ensemble de la France, le ministère de l'Intérieur a fait état dimanche de 1723 personnes interpellées, dont 1220 ont été placées en garde à vue. © Keystone/EPA/IAN LANGSDON
Pour l'ensemble de la France, le ministère de l'Intérieur a fait état dimanche de 1723 personnes interpellées, dont 1220 ont été placées en garde à vue. © Keystone/EPA/IAN LANGSDON


Publié le 09.12.2018


Emmanuel Macron adressera lundi à 20h00 à la Nation une "déclaration solennelle", a annoncé dimanche la présidence de la République. Il est sommé de toutes parts d'apporter une réponse politique à la crise des "Gilets jaunes", qui menace son quinquennat.

Le chef de l'Etat, qui fera cette déclaration de l'Elysée, aura reçu dans la matinée les organisations syndicales et patronales représentatives, les présidents des trois chambres et des associations d'élus territoriaux. "Le Président de la République a souhaité réunir l'ensemble des forces politiques, territoriales, économiques et sociales dans ce moment grave que traverse la Nation, afin d'entendre leurs voix, leurs propositions et avec pour objectif de les mobiliser pour agir", précise l'Elysée.

Le déploiement exceptionnel de forces de l'ordre et un chiffre record d'interpellations (1939 dans toute la France, plus d'un millier à Paris) ont permis de limiter l'ampleur des dégâts, notamment à Paris, par rapport au 1er décembre.

Mais après la réponse sécuritaire vient le moment de la réponse politique : Emmanuel Macron, qui a laissé cette semaine le Premier ministre, Edouard Philippe, en première ligne pour gérer la crise, sortira de son silence lundi soir.

L'annonce de la suspension de trois mesures fiscales mardi par Edouard Philippe () n'a en effet pas désamorcé la colère montée d'une frange de la population, qui s'estime abandonnée par les gouvernements successifs. Un cinquième samedi de manifestations, à quelques jours de Noël, est déjà annoncé sur les réseaux sociaux.

Nouveau contrat social

"Je souhaite que le dialogue s'ouvre, que les annonces du président de la République (...) puissent enrayer cette dérive et faire en sorte que le vrai débat républicain puisse avoir lieu", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

Il a notamment souhaité que le chef de l'Etat annonce la mise en oeuvre d'un "nouveau contrat social" pour répondre au "mal-être" et au "profond sentiment d'inégalité" dont le mouvement des "Gilets jaunes" est le symptôme.

"Il est déjà important au départ de mesurer la profondeur de la crise qui traverse la France et les Français", a pour sa part dit le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire. "Ce n'est pas qu'une crise sociale, c'est une crise démocratique, c'est une crise de la nation (...) qui n'arrive plus à se projeter de manière unie dans son avenir, et la réponse doit se situer à cette hauteur-là", a-t-il ajouté.

Selon Le Parisien, une rencontre entre des élus locaux des Yvelines et le chef de l'Etat, vendredi, à l'Elysée a tourné à la franche explication, ce que des participants ont confirmé. Il aurait ainsi admis avoir fait des "conneries" comme la réduction de l'aide au logement ou la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires..

ats, afp, reu

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