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En pleine crise du coronavirus, Andreas Meyer tire sa révérence

Le patron des CFF Andreas Meyer effectue mardi son dernier jour à la tête des CFF (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Le patron des CFF Andreas Meyer effectue mardi son dernier jour à la tête des CFF (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Le patron des CFF Andreas Meyer effectue mardi son dernier jour à la tête des CFF (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Le patron des CFF Andreas Meyer effectue mardi son dernier jour à la tête des CFF (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX


Publié le 31.03.2020


Alors que l'épidémie de Covid-19 fait rage, le patron des CFF Andreas Meyer s'apprête à quitter ses fonctions. Selon lui, cette crise entraînera une modification des habitudes de mobilité des Suisses.

Durant la crise, les citoyens, les entreprises et les centres de formation auront testé le télétravail et "il n'est pas exclu - et je l'espère - qu'il en reste des traces durables", indique Andreas Meyer dans une interview publiée mardi dans Le Temps. "Cela pourrait par exemple être bénéfique pour une meilleure répartition des déplacements entre les heures de pointe et les heures creuses", ajoute-t-il.

Pour faire face à la crise, les CFF ont réduit leur offre d'environ 25% en trois étapes. Le nombre de voyageurs a connu une baisse jusqu'à 90%. Les pertes financières ne peuvent pas encore être chiffrées, indique M. Meyer.

Si une réduction supplémentaire s'avérait nécessaire, elle interviendrait dans le trafic grandes lignes. "Nous ne pourrons pas réduire le trafic voyageurs et des marchandises au-delà de 50% car plusieurs lignes ne fonctionneraient alors plus et l'approvisionnement du pays ne pourrait plus être garanti", précise-t-il dans les colonnes du Blick.

Ponctualité à améliorer

Dans le quotidien lémanique, M. Meyer avertit que "ce qui sera le plus dur, ce sera de redémarrer une fois qu'elle [la crise] sera terminée. Cela prendra du temps" car plusieurs chantiers ont dû être interrompus pour se focaliser sur des travaux d'entretien prioritaires, ce qui aura un impact sur le calendrier. Mentionnant l'entrée en service du tunnel de base du Ceneri et des trains à deux étages de Bombardier prévue en décembre, Andreas Meyer note que "ce sera un grand défi" de maintenir le calendrier.

A l'heure du bilan, le natif de Bâle-Campagne mentionne comme réussites notamment l'augmentation de 50% du trafic voyageurs, le développement du secteur immobilier, l'assainissement de la caisse de pension et de CFF Cargo mais aussi le maintien de la concession du trafic grandes lignes.

Côté critiques, il reconnaît que des améliorations sont nécessaires au niveau de la ponctualité. Les problèmes "ont été clairement identifiés et des solutions sont en cours de réalisation", précise-t-il.

Quant aux reproches du personnel et des syndicats d'avoir perdu le contact avec eux, il estime que "ces sentiments sont liés à la numérisation de l'entreprise" et l'instauration d'une nouvelle dynamique. "Nous n'avons pas toujours bien su expliquer à notre personnel ce que nous faisions", reconnaît-il toutefois.

En poste depuis 2007, Andreas Meyer, 58 ans ans, remet les rênes des CFF à Vincent Ducrot, 57 ans, qui prendra officiellement ses fonctions mercredi.

ats

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