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Enquête élargie sur le terroriste vaudois présumé

Pour le Tribunal pénal fédéral, les deux procédures menées contre le terroriste présumé arrêté dans le canton de Vaud en juin 2017 doivent être jointes et instruites par le Ministère public de la Confédération (archives). © KEYSTONE/TI-PRESS/PABLO GIANINAZZI
Pour le Tribunal pénal fédéral, les deux procédures menées contre le terroriste présumé arrêté dans le canton de Vaud en juin 2017 doivent être jointes et instruites par le Ministère public de la Confédération (archives). © KEYSTONE/TI-PRESS/PABLO GIANINAZZI


Publié le 20.02.2019


Le Ministère public de la Confédération (MPC), qui mène une enquête contre le terroriste présumé arrêté à Lausanne en juin 2017, devra aussi instruire l'agression commise par ce dernier contre un agent de détention. Le Tribunal pénal fédéral a tranché dans ce sens

Le MPC souhaitait que les deux procédures soient menées séparément. Le Ministère public de la Côte demandait au contraire que l'enquête ouverte à la suite de l'agression survenue en septembre 2018 soit reprise au niveau fédéral.

Depuis fin juin 2017, le MPC enquête contre le jeune homme pour participation ou soutien à une organisation criminelle et infraction à la loi interdisant les groupes "Al-Quaïda" et "Etat islamique" et les organisations apparentées. Cette procédure fait suite à la découverte dans sa chambre de bouteilles remplies d'essence ainsi que de documents sur l'islam et le Coran.

Selon la décision du Tribunal pénal fédéral publiée mercredi, il est aussi apparu que l'intéressé avait voyagé en Egypte et en Turquie. En prison, celui-ci s'est jeté sur un gardien, lui a donné un coup de poing au visage, l'a étranglé et a tenté de le mordre en criant "Allah Akbar".

Une expertise psychiatrique a révélé que le détenu souffrait de schizophrénie paranoïde sévère et devait être considéré comme dangereux. Interrogé, le personnel de la prison a indiqué que l'homme criait "Allah Akbar" sans raison, qu'il s'était radicalisé au cours des mois et qu'il se plongeait dans la lecture du Coran.

Le MPC refusait la jonction des procédures au motif que la procédure fédérale serait classée. Le Tribunal pénal fédéral relève cependant qu'une telle décision n'a pas été prise jusqu'au jour de sa décision le 7 février 2019. (décision BG.2018.57 du 7 février 2019)

ats

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