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Enquête ouverte après des violences au meeting d'Eric Zemmour

Blessé au poignet après des violences lors de son premier meeting, Eric Zemmour s'est vu prescrire neuf jours d'interruption temporaire de travail. © KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON
Blessé au poignet après des violences lors de son premier meeting, Eric Zemmour s'est vu prescrire neuf jours d'interruption temporaire de travail. © KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON
Blessé au poignet après des violences lors de son premier meeting, Eric Zemmour s'est vu prescrire neuf jours d'interruption temporaire de travail. © KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON
Blessé au poignet après des violences lors de son premier meeting, Eric Zemmour s'est vu prescrire neuf jours d'interruption temporaire de travail. © KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON


Publié le 06.12.2021


La justice française a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête sur les violences qui ont éclaté lors du premier meeting de campagne pour l'élection présidentielle du polémiste d'extrême droite Éric Zemmour.

L'ancien polémiste et éditorialiste de la télévision de 63 ans s'est lancé mardi dans la course à la présidentielle. Il a tenu dimanche son premier meeting de campagne, au Parc des expositions de Villepinte, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Paris.

Une enquête a été ouverte sur "les faits de violences commis à l'intérieur du meeting" et confiée à la police du département de Seine-Saint-Denis, où se trouve Villepinte, a indiqué le parquet. Les investigations portent notamment sur des violences envers des militants de l'association SOS Racisme et sur l'empoignade de M. Zemmour par un individu, avant son entrée en scène.

L'homme a été aussitôt exfiltré puis interpellé par la police. L'entourage du candidat a indiqué dans la soirée qu'il souffrait d'une blessure au poignet et s'était vu prescrire neuf jours d'interruption temporaire de travail (ITT). Le parquet de Bobigny a indiqué de son côté que le certificat fourni n'a pas été établi par une unité médico-judiciaire (UMJ), habilitée à déterminer les ITT en vue de poursuites pénales.

Coups et jets de chaises

Des violences ont également éclaté au début du discours d'Eric Zemmour, condamné à deux reprises pour provocation à la haine raciale, lorsqu'une dizaine de militants de SOS Racisme présents dans le public ont dévoilé des tee-shirts formant le slogan "non au racisme".

Ils ont reçu des coups et ont été visés par des jets de chaises, selon la vidéo diffusée par l'association antiraciste. Cinq personnes ont été blessées, dont deux ont été prises en charge par les pompiers, selon la même source.

Plusieurs courses-poursuites ont eu lieu à l'arrière de la salle pour les exfiltrer, dans une confusion qui a duré une dizaine de minutes. Un membre de la sécurité du candidat a évoqué "quelques militants antifas" exfiltrés, leur reprochant d'avoir voulu semer le trouble.

Journalistes aussi visés

M. Zemmour, qui s'est défendu dans son discours d'être "un fasciste, un raciste, un misogyne", affirme vouloir "sauver la France" et ses valeurs menacées, selon lui, par l'immigration et l'islam. La gauche a dénoncé sa responsabilité dans ces incidents violents, mais la droite et l'extrême droite ont qualifié de "provocation" l'action de SOS Racisme.

Des journalistes ont aussi été pris à partie lors du meeting notamment l'équipe de l'émission du "Quotidien", présentée par Yann Barthès sur TMC, et deux journalistes de Mediapart qui ont été frappés derrière la tête. Ces derniers ont déposé plainte lundi, selon un document consulté par l'AFP.

Au total 68 personnes ont été placées en garde à vue dimanche notamment pour "participation à un attroupement armé en vue de commettre des violences ou dégradations", "outrages" et "rebellions", a précisé le parquet de Bobigny. Lundi soir, seules six gardes à vue étaient prolongées.

ats, afp

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