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Environ 200 familles retenues par l'Etat islamique (EI) en Syrie

Les FDS sont accusées comme les djihadistes de l'Etat islamique (EI) de retenir des civils. © KEYSTONE/AP/FELIPE DANA
Les FDS sont accusées comme les djihadistes de l'Etat islamique (EI) de retenir des civils. © KEYSTONE/AP/FELIPE DANA


Publié le 19.02.2019


Environ 200 familles restent retenues par les djihadistes de l'Etat islamique (EI) dans leur dernière position à Baghouz. L'ONU a dénoncé mardi à Genève de possibles crimes de guerre et a appelé aussi les parties à Idleb à honorer le droit international.

Il est difficile d'évaluer le nombre exact de personnes que l'EI empêche de quitter le dernier bastion des extrémistes, a affirmé devant la presse un porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Alors que celui des familles remonte à lundi.

"Les civils continuent d'être utilisés" par les différentes parties, a déploré la Haute commissaire Michelle Bachelet. Elle appelle celles-ci à garantir un passage sûr pour ceux qui souhaitent partir et garantir une protection à ceux qui souhaitent rester, même si ces requêtes signifient "quelques jours de plus" pour prendre le dernier site contrôlé par l'EI.

Camps improvisés

Mme Bachelet est également inquiète pour la situation de quelque 20'000 personnes, parties de zones des djihadistes dans la région de Deir-Ezzor et désormais retenues par les soldats kurdes dans des camps de déplacés improvisés. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) sont notamment ciblées parce qu'elles empêcheraient ces personnes de quitter ces sites.

A Idleb, après le décès de près d'une cinquantaine de civils au moins en trois semaines, Mme Bachelet appelle les parties et les Etats influents à garantir que la protection des civils soit prise en compte dans les actions militaires. Les bombardements sur la zone tampon se sont intensifiés ces derniers jours, de même que le recours à des engins explosifs improvisés (IED), notamment par les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS).

La Haute commissaire dénonce là aussi le blocage de civils entre les bombardements et des groupes extrémistes responsables d'exécutions, des enlèvements et des détentions arbitraires. Elle appelle par ailleurs à les protéger, ainsi que les infrastructures civiles, conformément au droit international humanitaire (DIH) et aux droits de l'homme. Quelque 3 millions de personnes sont déplacées à Idleb.

ats

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