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Explosion meurtrière dans un attentat dans une école coranique

Au moins 16 personnes ont été tuées et 24 blessées mercredi dans une explosion dans une école coranique de la ville d'Aybak, dans le nord de l'Afghanistan, cible d'autres attentats par le passé, comme ici en 2020 (archives). © KEYSTONE/AP/STR
Au moins 16 personnes ont été tuées et 24 blessées mercredi dans une explosion dans une école coranique de la ville d'Aybak, dans le nord de l'Afghanistan, cible d'autres attentats par le passé, comme ici en 2020 (archives). © KEYSTONE/AP/STR
Au moins 16 personnes ont été tuées et 24 blessées mercredi dans une explosion dans une école coranique de la ville d'Aybak, dans le nord de l'Afghanistan, cible d'autres attentats par le passé, comme ici en 2020 (archives). © KEYSTONE/AP/STR
Au moins 16 personnes ont été tuées et 24 blessées mercredi dans une explosion dans une école coranique de la ville d'Aybak, dans le nord de l'Afghanistan, cible d'autres attentats par le passé, comme ici en 2020 (archives). © KEYSTONE/AP/STR
Une explosion meurtrière a visé mercredi une école coranique de la ville d'Aybak, dans le nord de l'Afghanistan, cible d'autres attentats par le passé, comme ici en 2020 (archives). © KEYSTONE/AP/STR
Une explosion meurtrière a visé mercredi une école coranique de la ville d'Aybak, dans le nord de l'Afghanistan, cible d'autres attentats par le passé, comme ici en 2020 (archives). © KEYSTONE/AP/STR


Publié le 30.11.2022


Au moins 19 personnes ont été tuées et 24 blessées, principalement des jeunes, mercredi dans un attentat contre une école coranique de la ville d'Aybak, dans le nord de l'Afghanistan, a annoncé un médecin d'un hôpital local à l'AFP.

Des dizaines d'explosions et d'attaques ayant visé des civils ont eu lieu depuis le retour au pouvoir des talibans en août 2021, la plupart ayant été revendiquées par la section locale du groupe État islamique (EI-K).

Un responsable provincial a confirmé que l'explosion de mercredi s'était produite dans la madrassa Al Jihad, mais n'a pas pu fournir le nombre des victimes.

Un médecin d'Aybak, la capitale de la province de Samangan, à environ 200 kilomètres au nord de Kaboul, a quant à lui donné -sous le couvert de l'anonymat- un bilan d'au moins 19 morts et 24 blessés, ajoutant que "tous sont des enfants et des gens ordinaires".

Les talibans, qui minimisent souvent le nombre des victimes, ont quant à eux déclaré que 10 étudiants étaient morts et que "beaucoup d'autres" étaient blessés.

"Nos enquêteurs et nos forces de sécurité travaillent rapidement pour identifier les auteurs de ce crime impardonnable et les punir pour leurs actes", a tweeté Abdul Nafay Takor, le porte-parole du ministère de l'Intérieur.

"Des éclats sur le corps et visage"

Des photos et des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, qui n'ont pas pu être authentifiées dans l'immédiat, montrent des combattants talibans près de corps éparpillés sur le sol d'un bâtiment couvert de traces de sang. Des tapis de prière, du verre brisé et d'autres débris jonchent également la pièce.

Selon le médecin d'Aybak interrogé par l'AFP, les blessés les plus graves ont été transférés vers des hôpitaux mieux équipés de la ville de Mazar-i-Sharif, à environ 120 kilomètres de là par la route.

"Ceux qui sont ici (...) ont surtout été blessés par des éclats d'un engin explosif et des ondes de la déflagration. Ils avaient des éclats sur le corps et le visage", a-t-il raconté.

Aybak est une petite capitale provinciale qui s'est fait connaître en tant que lieu où s'arrêtaient les caravanes de commerçants aux quatrième et cinquième siècles, époque où elle était également un important centre bouddhiste.

Des dizaines d'attentats

Le retour des talibans au pouvoir a mis fin à deux décennies de guerre en Afghanistan.

Des dizaines d'attentats contre des civils ont cependant eu lieu depuis, la plupart ayant été revendiqués par la section locale du groupe Etat islamique.

Les analystes considèrent que les jihadistes de l'EI, un groupe sunnite comme les talibans, mais avec lequel ces derniers entretiennent une profonde inimitié et des divergences idéologiques, restent la principale menace pesant sur le régime de Kaboul.

L'explosion de mercredi, qui n'a pas été revendiquée, "rappelle au monde que les souffrances du peuple afghan sont loin d'être terminées", a réagi dans un tweet l'ONG Amnesty international.

Le 5 octobre, au moins quatre personnes avaient été tuées dans une explosion survenue dans une mosquée du ministère de l'Intérieur à Kaboul.

Quelques jours plus tôt, le 30 septembre, un attentat-suicide commis dans un centre de formation de la capitale préparant aux examens universitaires avait fait 54 morts, dont au moins 51 filles, selon l'ONU.

L'attaque avait été perpétrée dans un quartier habité par la minorité chiite hazara. Elle n'avait pas été revendiquée, mais le gouvernement afghan avait accusé l'EI-K de l'avoir perpétrée.

Mi-octobre, les forces de sécurité afghanes avaient annoncé avoir tué six membres de l'EI-K, accusés d'avoir été impliqués dans cet attentat ainsi que dans celui dans une mosquée de Kaboul.

Le 23 septembre, au moins sept personnes avaient été tuées dans l'explosion d'une voiture piégée à proximité de cette mosquée, fréquentée par de hauts responsables et des combattants talibans.

ats, afp

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