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Extraordinaire, la Suisse est en finale

Le héros côté suisse, Leonardo Genoni, s'oppose à Matt Barzal. © KEYSTONE/AP/PETR DAVID JOSEK
Le héros côté suisse, Leonardo Genoni, s'oppose à Matt Barzal. © KEYSTONE/AP/PETR DAVID JOSEK


Publié le 19.05.2018


La Suisse est en finale du Championnat du monde! Les joueurs de Patrick Fischer ont réalisé le match quasi-parfait pour frustrer le Canada de Connor McDavid pour une victoire 3-2.

On va bientôt être à court de superlatifs pour relater les succès de cette équipe de Suisse. Victorieux de la Finlande en quarts de finale jeudi soir, voilà que les Suisses se paient le Canada en demi-finale sans qu'il n'y ait rien à redire. Le bloc équipe de Patrick Fischer est apparu plus soudé que jamais. Lors des temps forts canadiens, la sélection nationale n'a jamais paniqué. Et comme à Turin en 2006, le dernier rempart a sorti le match de sa vie. Comme Martin Gerber dans le Piémont, Leonardo Genoni a dégoûté le Canada à Copenhague. L'arrêt de la botte dans les toutes dernières secondes restera l'une des images de ce Mondial.

Les vingt premières minutes ont d'emblée rappelé que la Suisse était parfaitement à sa place dans le carré final. Elle aurait d'ailleurs mérité d'ouvrir le score bien avant le superbe lancer de Scherwey de la 19e. Presque habité d'une énergie inépuisable, le Fribourgeois a manqué deux belles occasions à la 5e et surtout à la 12e après un excellent travail préparatoire de Schäppi.

Tristan Scherwey, celui qui fut longtemps le vilain petit canard de National League. Un joueur à la limite de la régularité sur la glace qui a su mettre de l'ordre dans son jeu sans en déposséder la qualité principale, son incroyable moteur. Sur une ligne à vocation plutôt défensive, le Fribourgeois de 27 ans fait merveille. Son coup de patin incisif le rend précieux au moment de gêner la relance adverse. Et pour ne rien gâcher, l'ailier du CP Berne n'a pas les mains coulées dans le béton. Auteur de quinze buts cette saison en 60 matches, Scherwey sait marquer. Cette capacité apporte un réel plus à l'alignement de Patrick Fischer.

Le talent naturel

On a souvent mis en avant le talent naturel de cette équipe de Suisse renforcée par ses joueurs de NHL. Ce talent s'est exprimé à merveille sur un power-play particulièrement bien conduit pour le 2-1 de Hofmann (30e). Après avoir fatigué les Canadiens en maintenant le puck dans leur zone, les joueurs de Fischer ont combiné grâce à Andrighetto puis Fiala pour trouver Hofmann seul devant la cage vide. A noter que Gaëtan Haas était lui aussi posté dans le slot.

Disciplinés comme jamais, contrairement au quart de finale contre la Finlande, les Suisses ont profité des erreurs des joueurs à la Feuille d'érable pour prendre deux longueurs d'avance à la 45e. Sur un nouveau jeu de puissance maîtrisé, Haas a pu habilement dévier un tir d'Andrighetto hors de portée de Kuemper.

Dans la colonne des qualités de cette formation helvétique, on peut ajouter sans autre l'abnégation. Sur la première pénalité concédée (à la 54e!), le box-play a remarquablement tué les assauts canadiens. L'entraîneur Bill Peters n'a jamais trouvé de solution face à cette équipe de Suisse possédée de l'esprit de Stockholm.

Et comme il y a cinq ans, c'est désormais pour l'or que se battra la Suisse. A nouveau contre la Suède. Avec un air de revanche puisque les Suédois ont battu les Suisses en phase de groupe 5-3. Comme l'Allemagne à Pyeongchang, cette équipe peut renverser des montagnes. Alors pourquoi pas le Tre Kronor dimanche soir à 20h15?

ats

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