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Face au risque d'abstention, Macron appelle à la "mobilisation"

La plupart des récentes enquêtes d'opinion donnent la liste présidentielle derrière celle du Rassemblement national (ex-FN). © KEYSTONE/AP/FRANCOIS MORI
La plupart des récentes enquêtes d'opinion donnent la liste présidentielle derrière celle du Rassemblement national (ex-FN). © KEYSTONE/AP/FRANCOIS MORI


Publié le 22.05.2019


Emmanuel Macron a appelé mercredi à "la mobilisation générale" pour convaincre les électeurs de voter dimanche aux Européennes. Un ultime débat entre candidats est prévu jeudi.

Mercredi soir, une quinzaine de chefs de parti ou têtes de liste ont débattu, en deux temps sur France 2, pour tenter de réveiller une campagne qui a du mal à passionner les Français jusque-là. BFMTV fermera le bal des débats jeudi soir en opposant onze têtes de liste.

Emmanuel Macron a lancé son appel de mobilisation au cours du Conseil des ministres parce que "l'impact" de ce scrutin sur "notre vie quotidienne, mais aussi sur l'avenir de la France à l'intérieur de l'Union européenne est évidemment décisif", selon la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye.

Plusieurs sondages pronostiquaient ces dernières semaines une abstention pouvant atteindre des records dimanche. Mais une étude Elabe publiée mardi estime la participation au scrutin du 26 mai à 46% et une autre de BVA, publiée mercredi, entre 46% et 52%, soit un niveau supérieur à 2014 (42%).

Le RN en tête...

La plupart des récentes enquêtes d'opinion donnent le Rassemblement national (ex-FN) en tête avec une avance de 0,5 à 2 points sur LREM, et toutes les autres listes loin derrière. Selon un sondage Ifop-Fiducial diffusé jeudi, le RN (24,5%) devance LREM (23%) et la liste Les Républicains (14%). Loin derrière, La France insoumise pointe à 8,5%, Europe Ecologie Les Verts à 6,5% et la liste PS/Place publique est créditée de 6% (+0,5).

Dans le premier débat sur France 2 mercredi, les têtes de liste Raphaël Glucksmann (PS/Place publique), Yannick Jadot (EELV) et Manon Aubry (LFI) faisaient face aux chefs de partis François Bayrou (MoDem, pour la liste portée par LREM), Marine Le Pen (RN) et Laurent Wauquiez (LR).

Entamés sur la question écologique puis sur la fiscalité, les échanges ont notamment été marqués par une joute entre MM. Bayrou et Wauquiez, le premier déplorant que "l'Union européenne (soit) au bord de la disparition", le second accusant Emmanuel Macron d'avoir "accompagné cette dislocation".

... en mode duel

Le second plateau a réuni Ian Brossat (PCF), Jean-Christophe Lagarde (UDI), Francis Lalanne (liste "Alliance jaune"), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Dominique Bourg (Urgence Ecologie), Guillaume Balas (liste Générations de Benoît Hamon), Florian Philippot (Les Patriotes), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) et François Asselineau (UPR).

M. Hamon, en difficulté dans les sondages, a prévenu mercredi qu'il "tirerait les leçons d'un deuxième échec majeur au suffrage universel", après celui de la présidentielle de 2017, s'il n'était pas élu dimanche. La campagne est caractérisée depuis des semaines par un duel entre le RN et le camp présidentiel éclipsant les autres listes, ce dont elles se plaignent amèrement.

Le chef de l'État s'est engagé personnellement dans le débat en dramatisant l'enjeu. Le RN joue volontiers le jeu du duel. La tête de liste Jordan Bardella a ainsi répété mercredi que si son parti arrivait en tête, le chef de l'État "devra s'en aller".

ats, afp

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