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Faire un doigt d'honneur est un droit fondamental au Québec

Eric Dupond-Moretti avait été recadré par la première ministre française Elisabeth Borne après ses deux bras d'honneur à l'assemblée nationale (archives). © KEYSTONE/EPA REUTERS POOL/GONZALO FUENTES / POOL
Eric Dupond-Moretti avait été recadré par la première ministre française Elisabeth Borne après ses deux bras d'honneur à l'assemblée nationale (archives). © KEYSTONE/EPA REUTERS POOL/GONZALO FUENTES / POOL


Publié le 10.03.2023


Faire un doigt d'honneur est un droit fondamental, car "cela fait partie de la liberté d'expression" même si ce n'est pas "poli", a conclu un juge québécois. Cette décision fait écho aux bras d'honneur du ministre français de la justice mardi au Parlement.

Dans un jugement d'une trentaine de pages, daté du 24 février, un juge de la cour du Québec a arbitré en faveur d'un homme accusé d'avoir harcelé et menacé son voisin avec qui il entretient une relation conflictuelle.

L'accusé, un enseignant et père de deux enfants, avait été arrêté par la police en mai 2021 pour avoir menacé et fait deux doigts d'honneur à l'encontre de son voisin, dans une ville de la banlieue de Montréal. "Ce n'est pas un crime de faire un doigt d'honneur à quelqu'un", a souligné le juge dans sa décision.

D'après le juge, "offenser quelqu'un n'est pas un crime. Cela fait partie de la liberté d'expression". Or, celle-ci est "un droit fondamental inscrit dans la charte des droits et libertés, qui appartient à tous les Canadiens".

"Ce n'est peut-être pas civil. Ce n'est peut-être pas poli. Ce n'est peut-être pas digne d'un gentleman. Néanmoins, cela n'entraîne pas de responsabilité pénale", a-t-il déclaré.

Mardi, les bras d'honneur du ministre français de la justice Eric Dupond-Moretti dans l'hémicycle de l'assemblée nationale ont provoqué un tollé.

ats, afp

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