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Fernand Melgar range sa caméra

Le documentaire de Fernand Melgar "A l'école des philosophes" avait été présenté en ouverture des 53e Journées de Soleure en 2018 (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Le documentaire de Fernand Melgar "A l'école des philosophes" avait été présenté en ouverture des 53e Journées de Soleure en 2018 (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX


Publié le 04.04.2020


Le cinéaste Fernand Melgar arrête le cinéma. Désormais le réalisateur de "Vol spécial" se consacrera aux oiseaux et aux abeilles. Le Vaudois revient sur cette décision dans des interviews publiées samedi dans Le Temps et 24 Heures.

Fernand Melgar a fait part de sa décision d'arrêter le cinéma dans un mail adressé à ses collaborteurs. "A la base l'idée était de ne pas répéter mille fois cette décision. Je crois aussi que c'est important de fermer définitivement cette parenthèse", explique-t-il dans 24 Heures.

Et de préciser: "Je ne prends pas ma retraite, je ne change pas mon fusil d'épaule, parce que le fond reste le même; m'occuper de ceux qui souffrent". Actuellement, c'est la biodiversité qui est la plus vulnérable, relève-t-il dans Le Temps. Il la défendra en entreprenant une double formation d'apiculteur et d'ornithologue.

En 2018, Fernand Melgar s'est retrouvé au coeur d'une polémique après des propos sur le deal de rue à Lausanne et la publication sur la toile de photos volées d'individus qu'il accusait d'être des trafiquants de drogue dans "son" quartier, le Maupas.

Cela a-t-il eu un impact sur sa décision de se retirer du cinéma? "Je ne vais pas prétendre que je n'ai pas été affecté. Mais l'adversité me renforce", avoue-t-il dans Le Temps tout en précisant qu'il ne s'est jamais senti intégré dans le milieu du cinéma.

Au moment de tirer le bilan, le réalisateur de "A l'école des philosophes" indique que ce dont il est le plus fier est le fait que ses films aient pu trouver leur public. "J'aurais été très triste qu'ils n'intéressent personne. Parce que je me suis vraiment démené pour donner la parole à ceux qui en étaient privés, ou étaient tenus à l'écart de la société", confie-t-il dans Le Temps.

ats

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