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France: manif contre l'accès des couples de femmes à la PMA

En octobre, quelques jours avant l'adoption projet de loi sur la bioéthique par l'Assemblée nationale, 74'500 personnes avaient défilé dans les rues de Paris (archives). © KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT
En octobre, quelques jours avant l'adoption projet de loi sur la bioéthique par l'Assemblée nationale, 74'500 personnes avaient défilé dans les rues de Paris (archives). © KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT


Publié le 19.01.2020


"Liberté, égalité, paternité" : des dizaines de milliers d'opposants à l'accès des couples de femmes à la procréation médicalement assistée (PMA) ont de nouveau défilé dans la rue dimanche à Paris. Le Sénat doit examiner mardi le projet de loi sur la bioéthique.

"Il est où papa ? Au rayon surgelé", proclame une affiche. "Mère 1, mère 2, où est la parité ?", demande une autre. "PMA, GPA (gestation pour autrui, ndlr), on n'en veut pas", "maman tu es unique, papa, t'es fantastique", scande le cortège. Ce public familial est arrivé de toute la France à l'appel du collectif "Marchons Enfants !" qui réunit 22 associations.

"Nous sommes ici pour réclamer le retrait de ce projet de loi antiéthique (...), ce qui permettra de le réécrire sur des bases de fraternité, solidarité, de respect de l'être humain", a déclaré Ludovine de la Rochère. La présidente de "la Manif pour tous" a par le passé organisé des manifestations contre le mariage homosexuel.

"La PMA sans père ferait des orphelins de père", a-t-elle mis en garde, condamnant "la création d'une filiation d'intention qui ne correspond à rien".

Texte adopté en commission

Pour contrer ce projet de loi, la première grande réforme sociétale du quinquennat, le collectif espère mobiliser au moins autant qu'au moment de la précédente mobilisation du 6 octobre, quelques jours avant l'adoption de ce texte en première lecture par l'Assemblée nationale. Ce jour-là, 74'500 personnes avaient défilé dans les rues de la capitale, selon le comptage du cabinet indépendant Occurrence pour un collectif de médias.

Les sénateurs, qui examinent le projet à partir de mardi, ont déjà adopté le texte en commission spéciale le 8 janvier, dont l'article 1 sur la procréation médicalement assistée, malgré l'hostilité d'une partie de la droite, majoritaire dans la chambre haute du parlement.

Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a, juste avant la manifestation, opposé une fin de non-recevoir à toute reculade : "Le programme du gouvernement est clair et ne déviera pas", a-t-il tranché, rappelant que ce point "était dans le programme" du président Emmanuel Macron.

ats, afp

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