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G7: un homme en garde à vue après un appel à attaquer des gendarmes

L'enquête est partie d'un message publié par une femme désignant un hôtel réservé par les gendarmes mobilisés pour le G7 (archives). © KEYSTONE/AP/ALEXIS MORO
L'enquête est partie d'un message publié par une femme désignant un hôtel réservé par les gendarmes mobilisés pour le G7 (archives). © KEYSTONE/AP/ALEXIS MORO


Publié le 20.08.2019


Un homme était toujours en garde à vue mardi après-midi, à Melun, après cinq interpellations lundi en France pour des appels sur les réseaux sociaux à attaquer "un lieu d'hébergement" des gendarmes lors du G7 à Biarritz. Le sommet va se tenir du 24 au 26 août.

Les cinq personnes interpellées, trois hommes et deux femmes, étaient originaires d'Indre-et-Loire, d'Ille-et-Vilaine, du Vaucluse, de Seine-et-Marne et des Landes, a précisé le procureur de la République de Tours Grégoire Dulin, qui a été saisi du dossier lundi. Les gardes à vues ont été prolongées mardi matin, et mardi midi quatre d'entre eux ont été remis en liberté, dont l'homme qui était en garde à vue à Tours.

Le dernier gardé à vue, pour "provocation à la commission d'un délit ou d'un crime par moyen électronique" est un homme originaire de Seine-et-Marne. Le dossier est désormais pris en charge par le parquet de Melun, a précisé M. Dulin.

Parmi les cinq personnes, certaines "appartiennent à la mouvance Black blocs", selon des sources proches de l'enquête. L'enquête est partie d'un message publié par une femme, domiciliée dans les Landes désignant un hôtel réservé par les gendarmes. Elle a été remise en liberté mardi midi. Parmi les interpellés, une personne a déjà été condamnée pour des violences lors d'une manifestation, selon la source proche de l'enquête.

Tension

Ces arrestations interviennent dans un contexte sécuritaire tendu à l'approche du sommet, qui se tient du 24 au 26 août à Biarritz, et sur lequel pèsent plusieurs menaces, notamment de "groupes violents". Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a présenté mardi après-midi le dispositif de sécurité du G7.

Un total de 13'200 policiers et gendarmes, épaulés par les forces militaires, ont été mobilisés pour assurer la sécurité du G7, a-t-il annoncé. Du côté des secours, le ministre a évoqué la présence de 400 sapeurs-pompiers et de treize équipes mobiles d'urgence et de réanimation. La ville balnéaire, très fréquentée pendant l'été, est placée depuis plusieurs jours sous haute surveillance, alors que plus de 5000 délégués, personnels techniques et journalistes sont attendus pour le sommet.

Deux périmètres de sécurité ont été déterminés, une zone dite de "sécurité renforcée" située dans le coeur de ville, interdite à la circulation des véhicules et aux piétons non accrédités, et une zone dite de "protection" dans laquelle seules les voitures avec un macaron spécifique et des piétons munis d'un badge pourront pénétrer.

Depuis lundi matin, anticapitalistes, défenseurs de la planète, altermondialistes et autres opposants ont commencé à se rassembler dans leur quartier général d'Urrugne, à 20 km de Biarritz, pour une semaine d'actions qu'ils promettent pacifiques. Une grande manifestation anti-G7 est prévue à Hendaye le samedi 24, pour l'ouverture du sommet.

ats, afp

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