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GE veut supprimer 1400 emplois en Argovie d'ici deux ans

General Electric accélère sa restructuration. Dans le cadre de sa cure d'amaigrissement, le géant industriel américain va supprimer d'ici deux ans 1400 emplois en Suisse au sein de son unité GE Power, reprise fin 2015 à Alstom et qui compte près de 4500 salariés (archives). © KEYSTONE/WALTER BIERI
General Electric accélère sa restructuration. Dans le cadre de sa cure d'amaigrissement, le géant industriel américain va supprimer d'ici deux ans 1400 emplois en Suisse au sein de son unité GE Power, reprise fin 2015 à Alstom et qui compte près de 4500 salariés (archives). © KEYSTONE/WALTER BIERI
General Electric explique les suppressions d'emplois par l'importance accrue des énergies renouvelables et de l'efficience énergétique, la pression sur les prix de l'électricité et une vive concurrence (archives). © KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS
General Electric explique les suppressions d'emplois par l'importance accrue des énergies renouvelables et de l'efficience énergétique, la pression sur les prix de l'électricité et une vive concurrence (archives). © KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS


Publié le 07.12.2017


General Electric (GE) accélère sa restructuration. Le géant industriel américain, qui a déjà annoncé vouloir biffer 900 postes sur ses sites argoviens, va en supprimer 1400 de plus d'ici deux ans au sein de son unité GE Power, qui compte près de 4500 salariés.

Les activités de GE Power demeurent confrontées à un environnement difficile, écrit jeudi GE, dont le siège helvétique est établi à Baden (AG). Des difficultés que le géant industriel américain explique par l'importance accrue des énergies renouvelables et de l'efficience énergétique, la pression sur les prix de l'électricité et une vive concurrence.

Contacté par l'ats, un porte-parole de GE a précisé que la restructuration concerne les sites de Baden, Birr et Oberentfelden. GE Power, unité qui comprend les activités dans le domaine de l'énergie reprises en 2015 au français Alstom, supprimera des emplois administratifs à Baden, ainsi que dans la production à Birr et Oberentfelden.

GE, qui dit regretter les suppressions de postes, précise qu'aucun site ne sera fermé. Le groupe entend proposer un plan social aux collaborateurs visés. A l'image des précédentes restructurations, l'entreprise entend tout mettre en oeuvre afin de réduire autant que possible l'impact des nouvelles mesures.

Réductions de coûts et cessions

Le mois dernier, GE avait levé le voile sur un nouveau programme visant à recentrer le géant industriel sur trois activités, soit l'aéronautique, la santé et l'énergie. Destiné à réduire les coûts, le recentrage, qui s'accompagne de cessions dans les transports, entre autres, pour 20 milliards de dollars (19,7 milliards de francs) doit se solder par la suppression de milliers d'emplois.

GE n'avait alors pas caché que GE Power allait au-devant d'une profonde refonte pour se remettre du retournement des marchés de l'énergie et s'adapter à leur mutation. La division, qui fabrique des turbines à gaz, turbines à vapeur et autres générateurs, est très présente en Argovie sur les sites de Baden, Birr et Oberentfelden.

Pour mémoire, le géant américain, qui employait fin 2016 pas moins de 295'000 collaborateurs dans le monde, avait annoncé en janvier 2016 une première réorganisation après l'acquisition du pôle énergie d'Alstom. Celle-ci devait alors entraîner la suppression de 1300 emplois sur les sites argoviens de GE Power.

A l'issue de la procédure de consultation, GE a fait savoir en juin qu'il biffera finalement 900 postes. Dans la foulée, le groupe a annoncé un mois plus tard la suppression de 99 emplois dans l'unité Hydro Solutions, laquelle développe et produit des équipements pour les centrales à accumulation par pompage.

Discussions

Ces dernières semaines, alors que de nouvelles coupes se précisaient depuis la fin de l'été, le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, à la tête d'une délégation avec le président de l'Union patronale suisse, Valentin Vogt, avait rencontré au siège de GE Power à Atlanta son directeur général, Russell Stokes. Un groupe de travail avait alors été constitué.

Début novembre, de nouvelles discussions avaient été menées à Paris entre M. Stokes et une délégation suisse. Ce déploiement d'activité visait à réduire autant que possible les conséquences négatives pour le site industriel argovien et aussi de poser les bases pour de nouvelles activités dans d'autres unités d'affaires de GE.

Dans le cadre de la réorganisation annoncée en janvier 2016, le canton d'Argovie a apporté un soutien aux salariés concernés via les Offices régionaux de placement (ORP). Le gouvernement argovien s'était engagé à en faire de même dans le cas d'un nouveau redimensionnement d'envergure.

ats

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