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GM attend de gros bénéfices en 2018 et 2019

Le géant automobile américain compte notamment sur la suppression de milliers d'emplois pour doper sa rentabilité. (archive) © KEYSTONE/AP/PAUL SANCYA
Le géant automobile américain compte notamment sur la suppression de milliers d'emplois pour doper sa rentabilité. (archive) © KEYSTONE/AP/PAUL SANCYA


Publié le 11.01.2019


General Motors (GM) a annoncé vendredi s'attendre à de gros bénéfices pour 2018 et 2019, en dépit d'un déclin des ventes de voitures en Chine et d'un plafonnement attendu aux Etats-Unis, les deux premiers marchés automobiles au monde.

Le premier constructeur américain, en pleine restructuration, ambitionne de dégager un bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du nord, compris entre 6,50 et 7 dollars, contre 6,29 dollars attendus en moyenne par les analystes.

Pour 2018, le bénéfice par action "va dépasser" la fourchette de 5,80 à 6,20 dollars livrée en octobre dernier, a déclaré le groupe dans des documents adressés aux investisseurs.

Ces annonces ont fait bondir le titre de près de 6% dans les échanges électroniques de pré-séance à Wall Street.

L'optimisme du constructeur repose sur les effets positifs de la restructuration en cours, qui devrait se traduire par un gain de 2 à 2,5 milliards de dollars, a indiqué la directrice financière Dhivya Suryadevara, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.

"Il n'y a pas d'autres suppressions d'emplois" prévues en 2019 pour l'instant, a pour sa part affirmé la PDG Mary Barra, lors de la même conférence téléphonique.

Fin novembre, le premier constructeur automobile américain avait annoncé une sévère cure d'amaigrissement à coups de milliers de suppressions d'emplois, pour économiser 6 milliards de dollars et être plus compétitif dans un secteur en pleine révolution.

Au total, GM prévoit de supprimer en 2019 15% des emplois du groupe en cessant la production sur sept sites: un à Oshawa au Canada, quatre aux Etats-Unis et deux en dehors de l'Amérique du Nord.

Elu sur la promesse de rapatrier aux Etats-Unis les emplois industriels délocalisés, le président américain Donald Trump avait menacé de couper des "subventions" au géant de Detroit.

Outre les économies, GM table également sur une stabilisation des ventes de voitures en Chine et aux Etats-Unis, alors qu'analystes et économistes s'accordent, eux, sur une baisse.

Il prévoit des ventes aux alentours de 27 millions dz véhicules en Chine, contre 22,4 millions en 2018, et de nouvelles immatriculations autour de 17 millions aux Etats-Unis, contre 17,3 millions l'an dernier.

Mme Barra s'est aussi montrée optimiste sur les discussions entre Pekin et Washington pour tenter d'aplanir leurs tensions commerciales, qui ont renchéri les coûts de l'acier et de l'aluminium, matériaux stratégiques dans l'automobile.

"C'est un très bon signe que ces discussions soient constructives", a-t-elle déclaré. GM est l'un des groupes les plus vulnérables à la guerre commerciale que se livrent les deux premières économies mondiales depuis plusieurs mois.

ats, awp, afp

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