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Goldman Sachs dépasse les attentes au deuxième trimestre

Goldman Sachs a vu ses résultats baisser au premier trimestre, mais moins que ce qu'escomptaient les analystes. Les recettes sont en recul tant dans la banque d'investissement (-8,9%) que dans le négoce de produits financiers (-2,6%), coeur de métier du groupe. (archives) © KEYSTONE/AP/RICHARD DREW
Goldman Sachs a vu ses résultats baisser au premier trimestre, mais moins que ce qu'escomptaient les analystes. Les recettes sont en recul tant dans la banque d'investissement (-8,9%) que dans le négoce de produits financiers (-2,6%), coeur de métier du groupe. (archives) © KEYSTONE/AP/RICHARD DREW


Publié le 16.07.2019


Goldman Sachs a annoncé mardi des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre, en dépit d'une baisse continue à la fois des commissions perçues par ses banquiers d'affaires et des recettes générées par les traders.

La banque a enregistré un bénéfice net de 2,2 milliards de dollars (presque autant en francs), en baisse certes de 6,4% sur un an mais rapporté par action et ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, il ressort à 5,81 dollars contre 4,89 dollars escomptés par les analystes.

Le chiffre d'affaires a pour sa part diminué de 1,8% à 9,46 milliards de dollars, supérieur aux 8,83 milliards anticipés.

Ce recul "reflète une baisse des revenus dans la banque d'investissement", a expliqué Goldman Sachs, dont la performance trimestrielle est identique à celle réalisée depuis plusieurs trimestres maintenant.

Les revenus de la division de banque d'investissement, qui comprend les conseils aux entreprises dans les opérations d'introduction en Bourse et de fusions-acquisitions, ont diminué de 8,9% à 1,86 milliard de dollars.

Le portefeuille des fusions-acquisitions de sociétés a été inférieur au deuxième trimestre comparé à la même période un an plus tôt et le nombre d'entreprises cherchant à s'endetter auprès des marchés avec le soutien de Goldman Sachs a été faible, explique la firme.

Dans le négoce des produits financiers, force traditionnelle de Goldman Sachs, les recettes ont diminué de 2,6% à 3,5 milliards de dollars. Le recul a été plus important (-13%) pour le courtage des matières premières, obligations et devises (FICC) dont les marges sont plus lucratives, en raison d'une "faible volatilité".

Pour le reste de l'année, le PDG David Solomon dit miser sur la diversification de Goldman Sachs, désormais présente dans la banque de détail via sa plateforme en ligne Marcus.

Loin de l'image de banque des élites accolée à Goldman Sachs, Marcus octroie des prêts aux ménages et aux PME et devrait proposer d'ici peu une carte bancaire en partenariat avec Apple.

"Les résultats du premier semestre sont encourageants au moment où nous continuons à investir dans de nouvelles activités de croissance afin de toucher un large éventail de clients", a tenu à souligner M. Solomon, cité dans le communiqué.

Goldman Sachs ne dit en revanche rien sur le scandale politico-financier du fonds malaisien 1MDB qui l'éclabousse depuis des mois.

Des négociations sont en cours avec le ministère américain de la Justice (DoJ) et seraient à un stade avancé d'après la presse.

Les autorités américaines ont lancé l'an dernier des poursuites pénales contre deux anciens banquiers de Goldman Sachs, Tim Leissner et Ng Chong Hwa, accusés de s'être entendus avec le financier malaisien Low Taek Jho, aussi connu sous le nom de Jho Low, pour détourner 2,7 milliards de dollars de 1MDB sous forme de rétrocommissions.

Cette combine s'est faite lors de trois émissions obligataires, organisées en 2012 et 2013 par Goldman Sachs, pour un montant total de 6,5 milliards de dollars. La firme a perçu 600 millions de dollars en commissions, selon les autorités américaines.

ats, awp, afp

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