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Google se dit prêt à payer davantage d'impôts à l'étranger

Le taux d'imposition global de Google est de 23% en moyenne sur les dix dernières années (archives). © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
Le taux d'imposition global de Google est de 23% en moyenne sur les dix dernières années (archives). © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER


Publié le 28.06.2019


Google s'est déclaré jeudi favorable à un accord international prévoyant que les multinationales paient davantage d'impôts dans les pays où elles génèrent leur chiffre d'affaires. Cela signifiera verser moins d'impôts aux Etats-Unis, a averti le groupe.

"L'impôt sur les sociétés est un moyen important pour les entreprises d'apporter leur contribution aux pays et aux communautés dans lesquels elles font des affaires, et nous aimerions voir un environnement fiscal que les gens considèrent raisonnable et approprié", écrit Karan Bhatia, un haut responsable du géant américain, dans un blog.

Plusieurs ministres des finances du G20 s'étaient réunis au début juin pour poser les bases d'un accord sur la taxation internationale des géants du numérique. La France, en dépit de l'opposition des Etats-Unis, entend mettre en place sa propre taxe GAFA (acronyme pour Google, Amazon, Facebook et Apple) pour taxer les activités numériques, qui "créent de la valeur grâce aux internautes français".

Taux de 23%

Google a souligné qu'une telle évolution de la taxation signifierait que les géants de la Silicon Valley paieront moins d'impôts aux Etats-Unis et davantage ailleurs. Son taux d'imposition mondial ressort à 23% en moyenne sur les dix dernières années, principalement aux Etats-Unis, soit en ligne avec les 23,7% des pays de l'OCDE.

"Nous ne sommes pas les seuls à payer la majeure partie de notre impôt sur les sociétés dans notre pays d'origine", relève Karan Bhatia. Mais sans accord international en la matière, estime-t-il, "des pays pourraient imposer des taxes unilatérales discriminatoires à des entreprises étrangères dans différents secteurs".

"Nous observons en effet déjà ce genre de problème dans des propositions qui ont été faites", poursuit le dirigeant de Google. Cela "élèverait de nouvelles barrières commerciales, ralentirait les investissements internationaux et nuirait à la croissance économique".

ats, afp

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