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GP des Amériques: Marc Marquez a gêné Vinales, Lüthi loin

Marc Marquez enfourche sa moto de réserve et domine la concurrence © KEYSTONE/AP/ERIC GAY
Marc Marquez enfourche sa moto de réserve et domine la concurrence © KEYSTONE/AP/ERIC GAY


Publié le 22.04.2018


Pour la première fois en six apparitions à Austin, l'Espagnol Marc Marquez ne s'élancera pas de la pole position dimanche lors du Grand Prix des Amériques.

Le roi de la MotoGP, meilleur chrono des qualifications samedi, a été sanctionné pour avoir gêné son compatriote Maverick Vinales.

Pendant deux heures, Marquez a cru avoir ajouté à son impressionnant palmarès une sixième pole position consécutive sur le circuit des Amériques, la 46e de sa carrière dans la catégorie-reine.

Mais les commissaires de course lui ont finalement infligé trois places de pénalité sur la grille de départ pour un incident survenu en début de Q2. Alors qu'il roulait au ralenti après avoir signé le meilleur temps provisoire, le quadruple champion du monde a gêné Vinales qui semblait bien parti pour améliorer son chrono de référence.

Marquez est resté sur la trajectoire et coupé l'élan du pilote Yamaha, qui s'est relevé et n'a pas caché sa colère. "Marquez a été sanctionné pour avoir roulé lentement sur la trajectoire de course et gêné un autre pilote", ont expliqué les organisateurs.

C'est donc Vinales, 2e des qualifications à 0''406 de Marquez, qui a hérité de la "pole". Il sera accompagné dimanche en première ligne de l'Italien Andrea Iannone (Suzuki) et du Français Johann Zarco (Yamaha Tech3), tandis que Marquez a rétrogradé en 2e ligne.

Le double champion du monde en titre était dans le viseur des commissaires de course et de ses rivaux, en particulier de l'Italien Valentino Rossi, depuis le Grand Prix d'Argentine début mars. Pénalisé d'un passage par les stands en début de course lors de la manche argentine, il s'était lancé dans une folle remontée, mais survolté, il avait envoyé au tapis Rossi qui l'avait accusé de "détruire notre sport". Très remonté, le nonuple champion du monde italien avait réclamé des sanctions plus dures et il a été entendu.

A l'issue d'une réunion "sécurité" houleuse vendredi soir où les pilotes ont fait part de leur récriminations, le bureau permanent des Grands Prix, l'instance qui chapeaute le Championnat du monde, a annoncé samedi qu'elle avait "demandé aux commissaires de la Fédération internationale de se montrer dorénavant plus sévères dans l'évaluation des infractions et dans l'attribution des sanctions".

C'est donc Marquez qui, le premier, a fait les frais de ce durcissement. Mais l'Espagnol a pris cette sanction avec philosophie: "Je ne vais pas changer ma façon de courir, mon style de pilotage est mon style, mais cela ne veut pas dire que je ne veux pas apprendre de mes erreurs", a-t-il expliqué.

Thomas Lüthi a dû se contenter du 20e temps des engagés. Plus rapide que son coéquipier - et donc plus grand rival - Franco Morbidelli lors des trois sessions d'entraînement, le Bernois a finalement concédé près de trois dixièmes à l'Italien. Lüthi s'est notamment plaint d'une mauvais adhérence, ce qui l'a beaucoup handicapé sur le très technique et sinueux tracé texan.

Le pilote Honda cherche à inscrire ses premiers points en MotoGP, après avoir échoué de peu au Qatar (16e) et en Argentine (17e).

ats

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