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Greenpeace veut amener la Justice à Davos

Des militants de Greenpeace ont inauguré une statue représentant l'allégorie de la Justice dans les environs de Davos. © Keystone/Greenpeace Switzerland/Flurin Bertschinger
Des militants de Greenpeace ont inauguré une statue représentant l'allégorie de la Justice dans les environs de Davos. © Keystone/Greenpeace Switzerland/Flurin Bertschinger


Publié le 18.01.2018


Greenpeace réclame plus de justice et de responsabilité de la part des entreprises et des gouvernements qui seront présents au WEF à Davos. L'ONG a publié un document pour mettre fin aux atteintes à l'environnement perpétrées par le secteur privé.

Quelques jours avant le début de la réunion du Forum économique mondial (WEF), des militants de Greenpeace ont érigé une statue de 6 mètres de haut représentant l'allégorie de la Justice dans les environs de Davos.

Greenpeace exhorte les gouvernements à mettre en oeuvre des règles contraignantes et efficaces au niveau global afin d'obliger les entreprises à assumer leurs responsabilités lorsqu'elles commettent des atteintes aux droits humains et à l'environnement.

Selon l'ONG, les acteurs du secteur privé usent des failles du droit des entreprises, du droit international, des accords fiscaux et des traités d'investissements ainsi que du lobbying afin de faire des profits sur le dos des peuples et de l'environnement.

Des belles paroles à l'action

L'organisation non gouvernementale cite notamment le scandale des moteurs diesel truqués de Volkswagen. Glencore est pointé du doigt pour la manière avec laquelle le géant zougois des matières premières met les gouvernements sous pression en recourant à des tribunaux d'arbitrage. Nestlé, Holcim et Novartis sont également cités dans le document.

Greenpeace a défini dix principes fondamentaux pour rendre les entreprises plus responsables. Les sociétés et les personnes qui dirigent des entreprises doivent être tenues responsables des atteintes à l’environnement et aux droits humains commises par celles-ci dans leur pays d’origine ou à l’étranger, résume l'ONG.

Ces exigences correspondent au contenu de l'initiative pour des multinationales responsables, sur laquelle les Suisses devront se prononcer prochainement. "Les acteurs économiques réunis à Davos doivent dépasser le stade des belles paroles et passer à l'action afin d'éviter de voir le monde se fracturer davantage", conclut Greenpeace.

ats

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