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Hausse des investissements prévue au budget valaisan

L’entrée en matière concernant le budget 2020 du canton du Valais n’a pas fait trop de vagues, mardi au Grand Conseil (archives). © KEYSTONE/DOMINIC STEINMANN
L’entrée en matière concernant le budget 2020 du canton du Valais n’a pas fait trop de vagues, mardi au Grand Conseil (archives). © KEYSTONE/DOMINIC STEINMANN


Publié le 12.11.2019


L’entrée en matière concernant le budget 2020 du canton du Valais n’a pas fait trop de vagues, mardi au Grand Conseil. Seul le PS menace de ne pas le soutenir. Ce budget se caractérise par une hausse de 22% des investissements et un coup de frein à l’emploi.

Le projet de budget 2020 après imputations internes prévoit un bénéfice d’environ 100'000 francs avec des charges et des revenus de 3,72 milliards de francs, en progression d'environ 2,7% par rapport à 2019.

Les investissements bruts se montent à 546,8 millions de francs (445,9 millions aux comptes 2018), dont 74,5 millions de francs issus du nouveau Fonds de financement de l'investissement et de la gestion des immeubles de l'Etat (Fonds Figi). Seront concernés en 2020 : le nouveau bâtiment cellulaire pénitencier de Crêtelongue à Granges et le nouveau centre pour le service de la circulation routière et de la navigation à Sion.

Les investissements prévus sont pratiquement auto-financés (-2,2 millions de francs). Jusqu'en 2023, le gouvernement prévoit d'investir au total plus de 2,4 milliards de francs.

Coup de pouce au tourisme

L’an prochain, le canton veut mettre l'accent sur la santé, la prévoyance sociale (871,5 millions de francs au total), les routes (257,3 millions) et la réduction individuelle des primes d'assurance (212,8 millions).

Le budget prévoit aussi la première tranche d'aides versées aux remontées mécaniques (8 millions de francs), la toute nouvelle gratuité des fournitures scolaires pour l'école obligatoire (3,2 millions) et le volet cantonal de la réforme fiscale des entreprises (39,4 millions).

Le PS va s’abstenir

En ce qui concerne la politique du personnel, le Conseil d'Etat a prévu de créer 32,3 équivalents plein temps intégralement financés par des tiers, essentiellement la Confédération. En 2018, les différents départements avaient pourtant demandé la création de quelque 200 nouveaux postes.

Le député socialiste Blaise Carron, a regretté ce "personal stop". "Notre groupe va donc s’abstenir au moment du vote final du budget, bien que la mesure épargne l’enseignement".

En comparaison, environ 200 postes ont été créés au total ces deux dernières années. "Oui, mais il s’agissait de rattrapages", a rappelé la Verte Céline Dessimoz, également opposée à la ligne choisie par l’exécutif cantonal, soit "une logique de rentabilité pour les nouveaux postes puisqu’intégralement financés par des tiers". Ces 32,3 EPT pourraient être réduits de quatre unités, la Commission financière du Grand Conseil (la Cofi) estimant que leur financement n’est pas intégralement assuré par des tiers.

Droite fâchée

Dans leurs prises de parole, Christophe Claivaz (PLR) et Grégory Logean (UDCVr) se sont montrés déçus du budget du Service de la mobilité. "Il est inacceptable que les moyens en faveur de l’entretien du réseau des routes cantonales demeurent identiques", estime M. Logean. L’UDCVr va donc proposer une hausse de 5 millions de francs en la matière au plénum. Le PLR parle, lui, de la création d’un fonds.

Le vote final sur le budget est prévu en décembre.

ats

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