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Hommage dans l'intimité à Raeford pour le Noir tué à Minneapolis

La cérémonie à Raeford a eu lieu dans l'intimité familiale. © KEYSTONE/EPA/ED CLEMENTE / POOL
La cérémonie à Raeford a eu lieu dans l'intimité familiale. © KEYSTONE/EPA/ED CLEMENTE / POOL


Publié le 07.06.2020


Après une cérémonie jeudi à Minneapolis, les proches du Noir George Floyd, asphyxié par un policier blanc lors d'une interpellation, lui ont rendu samedi un hommage dans l'intimité à Raeford, en Caroline du Nord. Ses obsèques sont prévues le 9 juin à Houston.

En parallèle, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans différentes villes des Etats-Unis dans une atmosphère apaisée contre le racisme et les brutalités policières.

A Washington, sous un soleil de plomb, s'arrêtant parfois pour poser un genou à terre, une foule dense a envahi les rues de la capitale fédérale américaine, aux abords de la Maison-Blanche, du Capitole ou encore du mémorial de Lincoln.

C'est devant cet imposant monument que le pasteur d'Atlanta Martin Luther King avait, le 28 août 1963, face à près de 250'000 personnes, lancé "I have a dream" dans un discours devenu une référence de la lutte des droits civiques. "Nous sommes de retour ici, avec un nouveau message d'espoir", a confié Deniece Laurent-Mantey, une Noire de 31 ans.

Trump tweet intensément

Sur l'imposant grillage dressé devant la résidence du président américain Donald Trump ont été accrochées les têtes de George Floyd, Michael Brown, Trayvon Martin, Breonna Taylor, tous des Noirs morts aux mains de la police américaine ces dernières années.

De la Maison-Blanche, où il passe le week-end, Donald Trump a poursuivi son intense activité sur Twitter sans évoquer les manifestations.

En face, dans une ambiance très familiale, les manifestants entonnaient tour à tour classiques du soul et slogans politiques comme "No Justice, No Peace, No racist Police" (pas de justice, pas de paix, pas de police raciste en français).

Présente sur place, la maire de Washington Muriel Bowser, cible des tweets moqueurs du président américain, a jugé qu'il était temps de dire "au suivant" en novembre, en référence à l'élection présidentielle prévue dans 150 jours.

Entraîné par une mobilisation massive sur les réseaux sociaux, le mouvement a fait tache d'huile jusqu'à Londres, Pretoria, Paris et même Sydney, où au moins 20'000 personnes ont manifesté samedi.

ats, afp

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