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Honda confirme la fermeture de son usine britannique de Swindon

Le site de Swindon (sud-ouest de l'Angleterre) assemble la berline Civic. Plus de 150'000 véhicules y sont produits chaque année et exportés dans plus de 70 pays. Honda va aussi cesser de produire en 2021 des Civic en Turquie (archives). © KEYSTONE/AP PA/STEVE PARSONS
Le site de Swindon (sud-ouest de l'Angleterre) assemble la berline Civic. Plus de 150'000 véhicules y sont produits chaque année et exportés dans plus de 70 pays. Honda va aussi cesser de produire en 2021 des Civic en Turquie (archives). © KEYSTONE/AP PA/STEVE PARSONS


Publié le 19.02.2019


Le constructeur d'automobiles japonais Honda a annoncé mardi son intention de fermer en 2021 son usine de Swindon au Royaume-Uni. La décision, qui menace environ 3500 emplois, représente un nouveau coup dur pour le pays sur fond de difficile Brexit.

En confirmant une information qui circulait depuis lundi, Honda justifie sa décision brutale par la nécessité de revoir son modèle de production dans un contexte mouvant du marché mondial de l'automobile. Le siège européen de Honda restera en Grande-Bretagne, a-t-il précisé dans un communiqué.

"Compte tenu des changements sans précédent qui affectent notre secteur, il est essentiel que nous accélérions notre stratégie d'électrification des véhicules et que nous restructurions nos activités mondiales. Cette décision n'a pas été prise à la légère et nous regrettons profondément le trouble ainsi créé", a indiqué Katsushi Inoue, patron de Honda en Europe, cité dans un communiqué.

Le site de Swindon (sud-ouest de l'Angleterre) assemble la berline Civic. Plus de 150'000 véhicules y sont produits chaque année et exportés dans plus de 70 pays. Honda va aussi cesser de produire en 2021 des Civic en Turquie, a également indiqué M. Inoue.

Coup dur

Le groupe japonais, qui n'a pas d'autre usine en Europe, exportera depuis le Japon. La décision de fermer le site de Swindon constitue un nouveau camouflet pour le gouvernement britannique qui se bat pour maintenir l'attractivité du pays malgré le brouillard du Brexit et les inquiétudes des milieux industriels quant à une sortie de l'UE sans accord.

Début février, un autre constructeur japonais, Nissan, avait suscité la stupeur en renonçant à produire le crossover X-Trail, dans son usine de Sunderland (nord-est de l'Angleterre), évoquant alors indirectement le Brexit.

Fin janvier, Airbus avait averti de décisions "très douloureuses" en cas de Brexit sans accord, une mise en garde également exprimée par le Premier ministre nippon, Shinzo Abe.

De fait, plusieurs entreprises japonaises de différents secteurs, ont déjà pris des dispositions parfois radicales en raison des craintes liées au flou du Brexit.

Marché difficile

Quant au secteur de l'automobile au Royaume-Uni, il est aussi malmené par de nombreux défis, avec la désaffection du diesel face à une réglementation plus dure, ou encore le ralentissement du marché chinois.

Le constructeur britannique Jaguar Land Rover avait annoncé en début d'année la suppression de 4500 emplois soit 10% de ses effectifs. Et l'américain Ford va supprimer plus de 1000 emplois dans le pays dans le cadre d'une vaste restructuration de ses activités en Europe.

ats, awp, afp

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