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Horizon 2020: baisse de participation et succès suisses

Mauro Dell'Ambrogio lors de la présentation du rapport intermédiaire de "Horizon 2020" © KEYSTONE/PATRICK HUERLIMANN
Mauro Dell'Ambrogio lors de la présentation du rapport intermédiaire de "Horizon 2020" © KEYSTONE/PATRICK HUERLIMANN


Publié le 20.09.2018


La participation de la Suisse au programme européen de recherche "Horizon 2020" a légèrement baissé par rapport aux années précédentes. Elle y brille par contre dans le taux de réussite de ses projets.

Le Secrétariat d'État à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI) a présenté jeudi le bilan provisoire de la Suisse au sein de "Horizon 2020", qui couvre la période 2014-2020. Ce programme européen de la recherche est le 8e du genre depuis 1984.

La participation suisse y a globalement baissé. Cela est la conséquence de la votation du 9 février sur l'immigration de masse et des mesures prises ensuite par l'Union européenne. Entre septembre 2014 et décembre 2016, la Suisse a été rétrogradé à membre associé partiel. Une réduction du nombre de projets avait suivi.

La Suisse a récupéré son statut de membre associé début janvier 2017. La participation est remontée, mais la différence est visible par rapport au précédent programme 2007-2013. Les participations sont descendues de 3,2% à 2,4%, et les coordinations de 3,9% à 2,6%.

Échange de contributions

Depuis le début du programme et jusqu'à 2017, les contributions suisses se sont montées à 724 millions de francs et les contributions européennes à 654, soit un montant supérieur de 70 millions de contributions de la part de la Suisse. Le SEFRI assure que le solde net ne peut être calculé qu'à la fin du programme.

Lors du dernier accord-cadre, la Suisse avait reçu un excédent de 219 millions de francs. Lors du sixième (2003-2006), l'excédent y était de 19,2 millions de francs, toujours en faveur de la Suisse.

Haut taux de réussite des projets

Les propositions incluant un partenaire suisse sont des succès à 15.9% contre 13.6% pour la moyenne européenne. Pour les coopérations avec un partenaire suisse, la moyenne est de 21.2% de réussite contre une moyenne européenne de 12.7%.

Selon Mauro Dell'Ambrogio, Secrétaire d'État à la formation, à la recherche et à l'innovation, la qualité des projets scientifiques suisses est appréciée à Bruxelles. Le pays reste ainsi attractif pour les scientifiques. Les étrangers désirent venir y étudier, et les Suisses ne ressentent pas le besoin de partir.

Les EPF en tête

Parmi les bénéficiaires suisses, les Ecoles polytechniques fédérales sont les institutions qui reçoivent le plus de contributions, avec 36.2%, suivies par les universités (25.9%). De manière intéressante, les PME (10.4%) et l'industrie (10.4%) prennent également une place importante. Pour le SEFRI, ces programmes cadres sont un moyen utile d'aider les PME suisses dans leurs projets.

Les détails du prochain accord-cadre ne sont pas encore fixés. Le Parlement européen doit en discuter lors de sa prochaine session de printemps, et des incertitudes planent quant à la situation, notamment en raison du Brexit et des prochaines élections européennes.

ats

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