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Immobilier: risques élevés à Hong Kong, la Suisse moins exposée

L'accession à la propriété demeure difficile malgré un environnement de taux bas (archives). © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
L'accession à la propriété demeure difficile malgré un environnement de taux bas (archives). © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI


Publié le 27.09.2018


Les risques de surchauffe immobilière sont particulièrement élevés à Hong Kong, alors que Zurich et Genève sont beaucoup moins exposées, a indiqué jeudi UBS dans une étude sectorielle. Les prix restent cependant sous pression dans les deux grandes villes helvétiques.

Selon la banque aux trois clés, "la légère hausse du taux de vacance porte à conclure que les loyers du marché resteront sous pression".

L'établissement a expliqué dans son étude que les prix ont légèrement baissé en 2018 dans la région lémanique pour revenir à leur niveau d'il y a trois ans. "Le marché a ralenti à l'instar de l'ensemble du marché suisse du logement. Néanmoins, l'offre reste insuffisante à Genève parce que l'activité de construction est faible tandis que la population continue de croître", a précisé la banque dans son rapport "UBS Global Real Estate Bubble Index 2018".

Le marché immobilier et hypothécaire suisse est par ailleurs bridé par le durcissement des règles d'octroi de crédit bancaire.

Au niveau international, la palme des villes les plus à risque de voir leur secteur immobilier exploser est attribuée à Hong Kong, Munich et Toronto. Amsterdam, Londres, Stockholm et Paris se trouvent également en bonne place dans l'indice des bulles immobilières compilé par UBS.

"Contrairement à l'essor du milieu des années 2000, on n'observe aucun signe d'excès simultanés dans l'octroi de crédits et dans la construction à l'échelle mondiale. Les volumes hypothécaires existants augmentent deux fois moins vite que pendant la phase précédant la crise financière, ce qui limitera l'impact économique d'une éventuelle correction des prix", ont estimé les spécialistes de la banque.

Difficile accession à la propriété

"Les investisseurs doivent rester sélectifs au sein des marchés immobiliers présentant un risque de bulle, comme Hong Kong, Toronto et Londres", a cependant averti le directeur des investissements d'UBS, Mark Haefele.

Le rendement médian total de l'immobilier résidentiel dans les plus grandes villes des pays industrialisés était de 10% par an. "On peut se demander si ces rendements resteront aussi attrayants au cours des prochaines années", a souligné le spécialiste de l'immobilier Claudio Saputelli, recommandant "la prudence" dans ces régions.

A l'inverse, les risques de voir le marché immobilier péricliter sont les plus faibles à Chicago, Milan ou Singapour.

Problème majeur relevé par l'étude, qui a passé au crible le marché immobilier dans 20 centres financiers dans le monde, l'accession à la propriété devient de plus en plus difficile. "Sauf à bénéficier d'un héritage conséquent, la plupart des ménages ne peuvent plus se permettre d'acheter un logement dans un grand centre financier", a précisé UBS.

ats, awp

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