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Initiative pour plus d'allocations familiales lancée en Valais

L'initiative lancée en Valais veut donner "un coup de pouce aux familles à des conditions supportables pour l'économie et les pouvoirs publics" (photo d'illustration). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
L'initiative lancée en Valais veut donner "un coup de pouce aux familles à des conditions supportables pour l'économie et les pouvoirs publics" (photo d'illustration). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI


Publié le 21.09.2018


Quarante francs de plus pour les allocations pour enfant et 20 francs de plus pour les allocations de formation: c'est ce que demande une initiative cantonale lancée vendredi par les syndicats chrétiens du Valais (SCIV) et Syna.

La protection de la famille et les allocations familiales ont toujours été une préoccupation des SCIV qui fêtent cette année leurs 90 ans, a rappelé devant la presse réunie à Sion sa président Carole Furrer. Après plus d'une année de mûre réflexion, ils proposent avec Syna une initiative qualifiée de "raisonnable".

Elle demande des allocations de 315 francs au lieu des actuels 275 francs par mois pour les deux premiers enfants, et de 415 francs dès le troisième enfant. L'augmentation est moindre pour les allocations de formation (20 francs par mois), ces dernières étant déjà les meilleures de Suisse, a indiqué Bernard Tissières, coordinateur des SCIV.

L'augmentation des allocations familiales doit donner un coup de pouce aux familles dont les budgets sont grevés par "un coût de la vie toujours plus élevé, des primes d'assurances-maladie en constante hausse et des loyers chers". Sans compter les frais d'écolage ou de crèche "de plus en plus élevés", ont souligné les syndicats.

A la charge des employeurs

En Valais, le financement des allocations familiales est assuré par les employeurs et les salariés (0,3%), via un prélèvement sur la masse salariale. Un modèle unique en Suisse introduit en 2002, a rappelé Carole Furrer.

Les coûts de la réforme proposée par l'initiative sont estimés à 27 millions de francs. Ils seraient entièrement pris en charge par les employeurs.

Les syndicats estiment que la baisse du nombre d'enfants ces dernières années réduira l'effort salarial demandé aux employeurs. De plus, l'augmentation prévue "ne se répercutera pas entièrement sur le taux de cotisation puisque de nombreuses caisses d'allocations familiales disposent encore de réserves supérieures au minimum exigé par la législation".

4000 signatures à récolter

Les SCIV et Syna ont une année pour récolter les 4000 signatures nécessaires. Leur enthousiasme n'est pas altéré par le rejet très net vendredi dernier par le Grand Conseil de la motion de la gauche haut-valaisanne qui demandait notamment une augmentation de 50 francs des allocation familiales pour le premier enfant.

Les SCIV et Syna estiment que leur initiative moins gourmande et plus raisonnable a toutes ses chances. Et que c'est aux citoyens directement de se prononcer.

ats

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